► ton pseudo/prénom. Violet/Jade, ça fait plus princesse que Padawan, mais de toute façon, je suis un sith ► pv, scénario, inventé ? Inventé, ou presque!. ► comment as-tu trouvé JoD ?J'me promenais sur Bazzart, j'ai vu de la lumière, j'suis entrée... ► et t'en penses quoi ? Mouais ça va... Nan je déconne, j'crois que putain, j'suis déjà amoureuse ► des trucs à ajouter/améliorer ?: Ben j'voudrais bien qu'vous tentiez d'apporter la paix dans le monde. La routine quoi!

J'me présente je m'appelle Henri, j'voudrais bien réussir ma vie et être aimé Ah et aussi gagner de l'argent, être beau et intelligent .
Merci Père Nouel  

[TEN]
Debout sur le seuil du salon, tu contemple la tempête qui a tout ravagé sur son passage. Elle est juste là, recroquevillée contre le mur, elle sanglote. Rien à voir avec les cris inhumains qui ont déchiré la nuit, troublé ton sommeil. Maintenant que la crise est passée, que le monstre s'est rendormi, ne reste que l'animal apeuré qui lève sur toi un regard effrayé, perdu. Tu la déteste et tu l'aimes à la fois, cette pauvre créature. Elle est ravagée, et t'as peur de finir comme elle, surtout depuis que ton père est parti. Ca a déjà commencé pour toi. Y a ces portes que t'as du mal à fermer, ces larmes que t'as du mal à contrôler. C'est la folie qui te guette. Le coeur au bord des lèvres, la nausée s'empare de toi. Et si tu finissais comme ça? Tu te vois à sa place, l'étincelle dans tes yeux consumée, toi Astrea, l'étoile filante qui serait tombée. Elle te tend la main et tu hésite à l'attraper. Elle sent ta peur et se remet à pleurer, te supplie de la pardonner, jure que ça n'arrivera plus. Mais toi tu sais qu'elle ment pour se rassurer. Tu sais que tapie dans l'ombre, la folie attend son heure pour frapper à nouveau. Tu t'approches d'elle et elle t'enferme dans ses bras décharnés. T'es prisonnière, tu le sais. Elle pleure à nouveau et tes sanglots s'unissent aux siens d'une même voix brisée. T'en veux à ton père de t'avoir abandonnée, tu lui en veux, à elle, d'avoir déjà laissé tomber, et tu t'en veux à toi, d'arriver encore à pardonner.

[SEVENTEEN]
Son regard immense aussi bleu que le tien t'observe avec avidité et toi tu le dévore des yeux. C'est l'être le plus parfait qu'il t'ai été donné de rencontrer. T'as peur de l'user à force de le regarder, peur qu'il disparaisse. Tu n'as que dix sept ans et pourtant déjà, t'as l'impression d'en avoir cent. Encore plus maintenant, quand tu le vois, lui, si jeune, si innocent. Trevor. C'est cette petite merveille à la peau mi-neige, mi-ébène qui donne enfin un sens à ta vie. Il n'est pas tient et pourtant, tu ne pourrais pas l'aimer plus. C'est pour lui que tu te lèves chaque matin, pour lui que tu fermes plus les yeux la nuit. C'est pour lui que tu vis, pour lui que tu restes ici. T'avais pourtant l'intention de partir, voir du pays. T'éloigner de la folie de ta mère, changer de vie. Mais te voilà enchainée, destinée à rester ici, pourrir à Oro Vallée. T'aurais pu lui en vouloir à lui aussi, d'être né, d'avoir contrecarré tes plans, brisé tes rêves de liberté. Mais t'y arrives pas, t'es incapable d'imaginer ta vie sans lui désormais. Il est ta bouée, ton équilibre. Ton frère, ta bataille, ta victoire.

[TWENTY-FIVE]
Tu marches le long de la rue, ta main dans celle de Trevor qui te raconte sa journée. T’as un vague sourire aux lèvres pendant qu’il te raconte comment il a tenu tête à deux autres enfants à la récré. Tu souris parce que tu sais qu’il ment. Y a trop de détails sur lesquels il insiste, comme le fait qu’ils aient fait au moins deux fois sa taille, ou qu’il leur ait donné un coup de pied retourné, comme Bruce Lee. Tu lèves les yeux au ciel et tu soupire, amusée en te promettant de ne plus jamais le laisser séjourner trop longtemps chez la voisine, parce que tu sais que c'est chez elle qu'il a probablement vu ce film. Tu sais pourtant que tu tiendras pas ta promesse quand tes yeux se posent cette fois sur la porte du taudis qui vous sertd'appartement. T’as l’estomac qui se contracte, la gorge qui se serre. Tu transpire la peur, l’angoisse, parce que comme tous les soirs, t’es pas certaine de ce que tu vas trouver en rentrant.

L’odeur te soulève brièvement le cœur quand t’ouvres la porte. T’es pas habituée et le premier réflexe de ton corps c’est le rejet, probablement parce que tu sais que ça ne durera pas. « Chouette des gâteaux ! » Tu t’écartes du passage quand Trevor te pousse pour passer même si t’as le réflexe de tendre la main pour le rattraper. Il jette son cartable et sa veste dans le couloir  et se précipite au fond dans la cuisine tandis que tes doigts se referment sur le vide. Tu laisses ton bras retomber le long de tes côtes quand t’aperçois la silhouette de ta mère qui se dessine dans l’encadrement de la porte. Tu croises son regard et elle t’adresse un bref sourire pendant que tu la détailles froidement de haut en bas. Elle a lavé ses cheveux et s’est habillée, une robe jaune, toute simple. Elle a presque l’air humaine comme ça, mais tu vois au-delà des apparences, c’est de la poudre aux yeux. Tu relèves les tiens et tu lis la culpabilité dans les siens. C’est plus présent encore chaque fois qu’elle t’observe depuis qu’elle a enfoncé un couteau dans ta chair, lacéré la paume de ta main de la froideur de sa lame. Tu serres les dents et tu rejoins la cuisine toi aussi. « J’ai été à l’épicerie, j’ai fait des cupcakes. »Tu la vois lever la main elle aussi pour caresser tes cheveux, mais t’es soulagée de voir qu’elle arrête son geste avant que t’ai à faire un pas de côté. T’as pas envie, t’as plus envie qu’elle te touche. «Ils sont trop bons Astrea, tu devrais y goûter ! » T’aimerais avoir la force de Trevor, celle de pardonner pour une fournée de gâteaux, mais t’en es incapable, parce que tu sais que ça ne durera pas. « Tu devrais pas manger trop de sucre avant le diner Trev’. C’est pas bon pour toi… » T’insiste sur la dernière phrase en lançant un regard à ta mère qui a ouvert la bouche en t’entendant. Tu la met au défi de répliquer quoi que ce soit, d’oser assumer son rôle de mère pour une fois, mais elle soupire et baisse les yeux en se tournant vers le réfrigérateur pour en sortir une bouteille de lait dont elle verse un grand verre à ton frère. « Tiens mon chéri, ça tu en as besoin. » Elle lui caresse la tête et tu souffles, un espèce de rire étouffé, mauvais. T’as envie de lui demander depuis quand elle se soucie de savoir ce dont il a besoin mais à la place t'attrape ton exemplaire défraichi d'un vieux recueil de Sylvia Plath et tu quittes la cuisine et l'appartement. T’es pas capable de rester là à la regarder jouer la mère parfaite mais t’as pas envie non plus de priver Trevor des rares moments où il peut profiter d’elle. Tu sais pas quand elle retournera s’enfermer dans sa chambre, ni quand elle recommencera à tout casser, mais tu sais que pour ce soir, tout ira bien.