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| you know i'm no good, erika. | |
| Auteur | Message |
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Edgar Childress membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 79 ARRIVE(E) LE : 22/08/2017 POINTS : 135 | Sujet: you know i'm no good, erika. Jeu 14 Sep - 23:11 | |
| Il est resté à l'écart du monde, Edgar, comme à chaque fois. Tout au long de la soirée, il a eu son verre greffé à la main et sa sale mine qui ne donne pas envie de faire la discussion. Seule une femme s'est hasardée à venir lui faire le sortir de sa solitude et le charme qu'elle dégageait a fonctionné suffisamment pour le détacher de sa chaise et le faire danser au milieu des autres. En fond sonore, la voix d'Erika pour le guider dans ses gestes maîtrisés. Parce que la danse n'est rien de plus que la suite logique de la musique et qu'à ce jeu là, Edgar est un passionné qui ne s'assume pas. Pourtant, tout le monde a vu, ses gestes contrôlés, la sensualité que dégageait son corps et la beauté qui s'échappait de la scène. La créature a tenté de le convaincre, de l'accompagner jusqu'aux toilettes pour assouvir le besoin bestial de chair. L'homme n'a fait que lui répondre par un rire pour repousser le plus loin possible l'échéance, le moment où celle-ci viendrait à le détester pour ne pas la désirer suffisamment. Ses lèvres se sont celées aux siennes dans un baiser capable d'embraser n'importe qui jusqu'à ce que la beauté se lasse d'un Edgar trop sérieux et s'évapore de ses bras pour d'autres, plus érotiques, plus enclin à un sexe facile. C'est à ce moment qu'il s'est décidé à quitter le bar pour se retrouver sur le trottoir gelé par la nuit. Son corps s'est écroulé au sol, la nausée le prenant violemment au plus profond de ses tripes.
Ce n'est pas à cause de l'alcool s'il s'est retrouvé là, à vomir toute son âme mais à cause de la déception. L'alcool, elle a lui a déjà fait du mal par le passé mais plus maintenant. Non maintenant, c'est une vieille amie violente auquel son organisme s'est habitué. L'esprit embrumé, il est encore trop fier pour ne plus nier et accepter la vérité. La vérité, celle qui lui dit qu'il aurait aimé être cet homme là, le pantalon en dessous des fesses à offrir de violents coups de reins à celle à qui il avait offert sa plus belle danse durant la soirée. S'il avait vu le visage de l'autre mâle, peut-être pourrait-il se venger, lui balancer son poing dans la figure mais à la place de ça, le voilà qui se remet à vomir. Vomir, pour évacuer sa frustration, vomir, pour écouter son corps souffrir. Et alors que son thorax lui fait un mal de chien, qu'il n'a plus rien pour se vider, Edgar a les paupières lourdes. Sa vue se floute jusqu'à ce qu'il lâche prise.
Et lorsqu'il revient enfin à la réalité, il ne sait même pas combien de temps il est resté là, couché dans un caniveau sous le regard exaspéré des passants. Sa carcasse se redresse douloureusement alors qu'un frisson le traverse. Il a froid, terriblement froid et retourne sur ses pas, dans le bar à moitié vide où le barman essuie ses verres un à un, le regard sérieux. Ma veste. Qu'il marmonne, alors que des types le dévisagent. Faut dire qu'il a la tête de ces fauteurs de troubles qui pourraient venir juste pour déclencher une bagarre. Et alors qu'il récupère ses affaires que personne ne lui a volées, Edgar tourne la tête et remarque Erika à une table, accompagnée de son groupe. La bête s'y avance d'un pas nonchalant, la migraine lui faisant mal aux tempes. Sa main se pose délicatement dans le dos de la gamine tandis que sa bouche lui offre un baiser sur le haut du crâne. Merci pour ce soir. Qu'il lui murmure doucement, d'une voix basse, pour ne pas imposer sa présence. Edgar offre aussi un signe de tête au reste du groupe avant de s'éloigner, de tourner le dos à la môme pour traverser la lumière tamisée du bar tel un vieux spectre fatigué. La voix d'Erika résonne encore dans sa tête, cassée, parfois maladroite mais aussi pleine de poésie. Elle le fait planer dans sa rêverie mélancolique. Sa veste calée sur son épaule, le silence placardé dans son cœur, il est prêt à se volatiliser, à partir tel un voleur qui ne se sentirait pas à sa place au milieu de cette table trop bruyante. C'est d'Erika qu'il a besoin, pas des autres. Erika, pour lui seul, dans un tête à tête qu'il ferait mine de ne pas vouloir. |
| | | Erika Nowles membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 85 ARRIVE(E) LE : 10/09/2017 POINTS : 88 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Ven 15 Sep - 22:14 | |
| Sur scène, tu te laisses complètement enivrer par la musique. Ta voix porte les mélodies que vous connaissez par cœur. Une énième reprise des Rolling Stones, qui demeure réellement votre groupe préféré. Tu t’abandonnes à pousser ta voix un peu plus fort, un peu plus intensément, entre deux notes de guitare pour accompagné ton guitariste. Ici, seulement une bande d’amis de toujours, bercé par leur propre musique, leur propre maîtrise de la chose. Tous rassemblés par une même passion. C’est ce qui vous relie, depuis toujours. Ça et une indéfectible amitié. Qui semble traverser les épreuves et les années. Malgré vos vies parfois chaotiques, vos chemins tortueux, vous restez soudés. Vous restez tous ensembles. Pour faire les cons, vous évader, refaire le monde ou encore, comme ce soir, offrir à ceux que vous connaissez, ou non, un brin de voyage par votre musique. Voyage dans le temps et les débuts d’un rock dont vous ne vous lassez pas. Le genre de morceau que tu écoutes bien trop fort dans l’habitacle de ta voiture, en conduisant trop vite, une clope entre les lèvres. Vivre dangereusement. A force de chanter, de t’emballer sur scène, de faire porter ta voix plus grave que d’ordinaire et parfois pourtant si puissante. Déjà rongée par la clope, mais encore pleine de potentiel. Tu en as retiré ta chemise de bucheron, pour ne dévoiler qu’un débardeur sombre et une multitude de colliers, de bijoux fantaisie en tout genre. Ton style bien à part. Ton style que tu force un peu plus sur scène. Plus rock, moins large et décontracté. Et pourtant, on te reconnaîtrait entre mille. Fidèle à toi même en toutes circonstances.
L’euphorie retombe, déjà la dernière chanson terminée. Tu salues la foule, avec le reste de ton groupe. Tu t’inclines, sous les applaudissements, la sueur perlant à ton front. Tu souris, un peu bêtement, certainement. Trop heureuse des sensations grisantes qui t’envahissent et plus largement, du succès d’une énième soirée de concert. Tu remercies le public, remercie ton groupe et tous ensembles, vous quittez la scène, encore échauffé de l’effort. Tu te fais de l’air de tes mains alors que déjà, vous rejoignez une table où une bouteille de tequila offerte par le bar vous attend. Tu passes machinalement une main dans tes cheveux légèrement humides, alors que tu cales ta chemise sur le dossier de ta chaise avant de prendre place. Le premier shooter est avalé rapidement, après un toast bien mérité pour fêter la soirée. Les rires sont de mises, les conneries s’échangent et la bonne humeur règne en maîtresse de soirée. Pourtant, ton euphorie est légèrement perturbée par une présence qui s’approche de toi et dépose un baiser sur tes cheveux. Tu n’as même pas besoin de lever les yeux que tu reconnais la voix d’Edgar qui déjà, s’éloigne avant même que tu aies pu répondre. Tu en restes bouche bée un instant, fronçant ensuite les sourcils. « J’reviens » Mais aucun de tes amis ne s’offusquent. Ils savent à quel point tu connais tout le monde. À quel point tu peux t’attacher à certains, comme Edgar. Et plus largement, à quel point tu es un électron libre.
Alors, sans même prendre la peine de récupérer ta chemise ou encore ta veste, laissé au vestiaire, tu t’élance à la suite d’Edgar pour déjà le rattraper dehors. « Hé Ed’ attend ! » Ta main se pose sur son avant bras pour lui faire stopper sa course. Il fini par s’immobiliser pour se retourner alors que tu te glisses devant lui pour ensuite le prendre dans tes bras et l’enlacer. « Merci d’être venu » Lâches-tu en calant ta tête contre son épaule quelques secondes pour ensuite te reculer. « J’t’ai même vu danser, j’pensais pas que t’étais aussi bon danseur, tu m’impressionne » Renchéris-tu avec un large sourire sur le visage, en venant donné un petit coup de poing léger et amical sur son épaule, un peu plus espiègle. Tu as le regard brillant. Brillant de fierté qu’il ait apprécié ta performance. Qu’il soit venu. Oui, ce vieux grincheux, que tu apprécies tant. « J’te retiens le temps d’une clope ? Ou tu dois filer ? ».
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| | | Edgar Childress membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 79 ARRIVE(E) LE : 22/08/2017 POINTS : 135 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Dim 17 Sep - 14:05 | |
| Il se dit pas un seul instant qu'elle va venir, s'attarder à perdre son temps avec lui. Il se dit rien parce qu'il a l'esprit vide, l'interrupteur de sa tête est éteint et son corps progresse dans l'obscurité sans essayer de se racheter sur son manque de politesse. La porte du bar s'ouvre et se ferme dans le son d'une cloche qui lui file mal à la tête, qui le ferait presque sursauter tant il déteste ce son là. Peut-être que le proprio l'a mise là pour réveiller les éméchés à leur sortie et les empêcher de se faire écraser sur la route. Sa main se perd dans la poche de son pantalon à la recherche des clés de son 4x4 lorsque la voix d'Erika traverse l'air frais. Sa tête se tourne instinctivement vers elle puis son corps tout entier pivote. Il la laisse, s'approcher, se caler contre lui le temps d'une accolade. Un peu crispé, Edgar fait tout de même l'effort de passer ses bras dans son dos et ses yeux se ferment pour profiter du contact. Il avait besoin de ce petit geste là après sa déception et sa soirée trop arrosée. Il avait seulement besoin de son regard, de sa présence solaire. Il a la sensation que tout gravite autour d'Erika, que tout le monde autour de lui a besoin d'elle mais pas le contraire. Lui le premier, il est là, comme un con, à profiter du peu qu'elle peut lui donner, à grignoter sa présence et ses gestes d'affection en silence. La lune les fixe dans leur maladroit rapprochement alors qu'Edgar se recule d'un pas. T'as encore tout un tas de choses à apprendre sur moi. Il lui adresse un sourire, sympathique, un brin fatigué mais toujours bien présent malgré tout.
Il hausse les épaules à sa demande et passe une main dans sa tignasse décoiffée, qui aurait bien besoin d'un passage chez le coiffeur. Non, ça va, t'embêtes pas. Tu ferais mieux de retourner avec tes amis, j'te retiens pas plus longtemps. Edgar la fixe un moment, coincé entre l'envie de rester ou de partir, toujours flottant au milieu de cet entre deux qui lui refile si souvent des vertiges. Son regard plonge par terre où il peut apercevoir au loin la flaque de déception qu'il a vomi sans une once de retenue. La déception lui revient aux tripes alors qu'il fronce finalement les sourcils. Puis merde. Sa main retourne dans ses poches pour se sortir une clope et s'en griller une, avec elle. Ensuite, il repartira chez lui, grimpera dans son 4x4 et ira retrouver Beethoven. Beethoven mais aussi sa solitude chronique, celle qu'il se coltine depuis toujours mais qui s'est intensifiée durant les dernières années. Il a déjà pensé, Edgar, à pouvoir se sortir de cette passe là, trouver une fille assez bien pour pouvoir tenter quelque chose de nouveau. Mais les filles, elles se laissent attirer par les garçons peu bavards comme lui, persuadées de pouvoir les sauver puis au fil du temps, elles se rendent compte qu'elles ne pourront rien pour lui et partent. Elles ont raison. Il ferait pareil. Edgar tire une longue taffe sur sa clope et se tourne vers Erika, toujours un peu trop silencieux et froid à côté d'elle.
Tu leur as encore tous fait tourner la tête ce soir. Il rit un peu parce qu'il sait que la musique rend toujours tout plus beau. Et Erika, au milieu de la foule, des vapeurs d'alcool et de désir était la sirène de ses hommes. Son chant lui traverserait pas encore la tête sinon. Elle était le centre d'attention, la créature magnifique que l'on voudrait capturer pour qu'elle continue à nous enivrer encore un peu. Mais Edgar, lui, n'est pas du genre à sortir son plus beau filet pour attraper les sirènes. Il préfère se crever les tympans pour ne plus entendre ses désirs lui murmurer ses vices à l'oreille. Son regard se perd sur les lumières d'en face et les quelques passants encore debout traversant la rue, insouciants, amoureux parfois. Tout le contraire de ce qu'il dégage lui. |
| | | Erika Nowles membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 85 ARRIVE(E) LE : 10/09/2017 POINTS : 88 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Dim 17 Sep - 18:06 | |
| Il sourit Ed. Il sourit et pour toi, c’est comme une première barrière qui disparaît. Ses rires, ses sourires. Toute cette joie que tu peux lui communiquer, faire naître chez lui. C’est comme une victoire. Parce que toi, tu es comme ça, à toujours vouloir pousser les gens vers le meilleur. D’une joie de vivre contagieuse. Certainement trop insouciante, mais qui profite de chaque instant. Alors Ed aussi fait partie de ceux à qui tu veux offrir un peu de ton monde de bonheur. Loin des conventions, loin des mœurs et pourtant proche de la finalité de vie. Tu as rapidement compris, en grandissant, que pour toi le bonheur ne serait pas dans l’argent, dans la réussite professionnelle ou la bonne santé, mais bel et bien dans toutes les expériences que tu pourrais faire. Les rencontres, les moments anodins, légers, comme plus fort. Et ce soir ne fait pas exception. La sensation grisante de la scène, la proximité de tes amis, et maintenant la présence d’Edgar. Tout s’additionne dans un mélange agréable, qui ne fait que renforcer ta légendaire bonne humeur. « Faut croire oué, mais j’demande que ça » Lâches-tu en venant caler tes mains dans tes poches, un instant, un sourire amusé sur le visage. Les prunelles fascinées par cet homme qui semble plein de surprise. Et toi, curieuse des êtres, qui ne demande qu’à tout apprendre. Qu’à tout découvrir.
Tu fais complètement abstraction de son air un peu maussade, en cette fin de soirée. Tu ne sais pas réellement pourquoi, ni même si c’est important mais ce qui est sur, c’est que tu veux étendre un peu l’instant. Le voir sourire, un peu plus. Un peu plus longtemps. Profiter de l’insouciance d’une bonne soirée, pour toi comme pour lui, tu l’espères. « Non mais… » Mais tu n’as pas le temps de répliquer que déjà, il sort une clope et tu affiches un air triomphant, lui en empruntant rapidement une, ayant laissé toutes tes affaires dans le bar. Les fumées s’entremêlent alors que tu expires la première bouffée, dans un soupir d’aise. « Tu croyais quand même pas que j’allais te laisser te barrer comme un voleur ? » Question rhétorique, alors que tu lui souris de plus belle, passant une main dans tes cheveux avant de tirer une nouvelle bouffé de ta clope. Un bref silence s’installe, alors que tu observes la nuit, les éclairages urbains. Un léger frisson te parcourt, étant sorti en vitesse sans ta veste. Le froid vient cueillir ta peau alors que tu rentres légèrement les épaules, tirant de nouveau sur ta cigarette pour te réchauffer. C’est là qu’Ed s’adresse de nouveau à toi. Tu as un léger rire, avant de sourire, regardant le sol, jouant avec un caillou de ton pied, un brin gêné, toujours, des compliments. Tu relèves finalement la tête pour regarder la nuit. « Tu crois ? Fin’ j’fais pas trop gaffe, j’suis tellement focus dans les chansons quand j’suis sure scène » Dis-tu en haussant les épaules, avant de tourner le regard vers lui. Ce qui est vrai. Lorsque tu t’emportes, au rythme de la musique, tu ne fais plus attention à grand chose, à part la transe qui t’habite. Tu te laisses porter par l’inspiration, par le rythme, par toutes les sensations agréables qui te submergent. Tu as toujours été comme ça, vivant au gré de tes passions, de tes sentiments et envies.
« Ça va toi sinon ? J’sais pas tu tires une drôle de tronche » Oses-tu demander, fronçant un peu les sourcils en observant les traits tirés de son visage. Comme s’il quelque chose ne va pas. Semblant préoccupé, ou peut être simplement ailleurs. « Non parce que j’préfère te voir rire et sourire tu vois, t’es bien plus beau » Déclares-tu en haussant les épaules. Sans filtres. Jamais. Tu dis ce que tu penses. Tu ne te soucies pas réellement des conséquences. Un peu, parfois, mais là, pas du tout. Qu’importe. C’est la vérité, Edgar, il a quelque chose, dans le regard. Il a trop de peine, dans la carrure. Un poids sur les épaules et pourtant, une étincelle au fond du regard. Un brasier agonisant qui ne demande qu’à s’enflammer de nouveau. Tu le sais, tu en es sur. Tu peux le sentir au fond de tes tripes. Surtout depuis l’autre jour, chez lui, dans cette cabane perdue au milieu de rien. Où vous ne valiez certainement pas mieux que deux alcooliques. Mais deux alcooliques heureux.
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| | | Edgar Childress membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 79 ARRIVE(E) LE : 22/08/2017 POINTS : 135 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Dim 17 Sep - 20:29 | |
| Ses yeux se posent sur Erika avec un semblant de fatigue alors qu'elle dégage toujours cette lumière. Il sait pas comment elle fait, parce que même épuisée, au bord de l'écroulement, elle reste la même, souriante et pleine de bonne volonté. Tout ce que sa mère aurait voulu avoir comme môme. Il entend encore ses soupirs lorsqu'il vient taper chez elle pour récupérer un plat tout fait parce qu'il a pas eu la foi de cuisiner. Même à quarante ans, Edgar dépend encore de celle qui lui a donné la vie sur certain point parce qu'il n'a personne d'autre et que pouvoir se raccrocher à quelqu'un fait parfois du bien. Bien sûr qu'elle l'aime, sa mère, plus que de raison mais il lui arrive aussi d'avoir des éclairs de lucidités qui ne durent jamais bien longtemps bien heureusement. Edgar sourit à voir la môme réagir à son compliment, il se délecte de cette petite gêne qui pourrait presque colorer ses joues. Elle est mignonne, comme ça, carrément à croquer même. Il fond un peu, se l'avoue en silence et son corps réagit sous forme de frisson à ça. Il aurait envie de la prendre dans ses bras, de lui assurer qu'il dit la vérité mais à la place de ça, tout ce que le garde trouve à répondre est une espèce de phrase sans grande valeur. J'me suis peut-être fait des films alors. Il hausse les épaules, pas motivé à l'arracher de son déni. C'est qu'elle plaît la gamine, que ce soit chez les jeunes ou chez les vieux. Et puis les filles ? Y en a pas trop qui l'approchent, à croire qu'elles sont jalouses ou alors complètement connes, il en sait rien. Edgar tout ce qu'il sait, c'est qu'il casserait la gueule de celui ou celle qui la traiterait de salope. Il ferait ça comme un grand-frère protecteur et ne s'en vanterait jamais parce qu'il aime être discret dans son degré d'attachement. On sait jamais vraiment s'il vous aime bien ou s'il vous déteste et chez lui, ces deux sentiments sont étroitement reliés ; un pas pour les traverser.
Jusqu'ici, il se rendait pas compte qu'il avait l'air maussade. Il pensait même être plutôt doué pour dissimuler mais Erika remarque que quelque chose le déstabilise. Alors, comme un enfant pris sur le fait, Edgar se ressaisit, fronce les sourcils et recrache sa fumée. Ah bon ? Il fait mine d'avoir rien remarqué, regarde encore une fois le vomi au loin qui lui donne la sensation de le narguer. Regarde, tu pourras jamais rien contre ta faiblesse. Je suis juste un peu fatigué mais ça va. Un coup de barre. Il la fixe dans un sourire léger, comme pour lui faire plaisir, relever ce qu'elle vient de dire. On m'a déjà dit ça. Qu'il lui dit, en se remémorant cette dernière nuit passée avec Nico. Elle avait parlé de son sourire au point de le gêner. Ce soir, il pourrait presque dire que les deux femmes se sont concertées pour le mettre mal à l'aise et le faire sourire quoi qu'il en coûte. Sa main se pose soudainement sur le bras gelée d'Erika alors qu'il prend un air plus sévère. T'es complètement gelée. Edgar s'impose alors, attrapant sa veste pour la mettre sur les épaules de la môme. Il se rapproche alors d'elle pour la prendre dans ses bras et tenter de la réchauffer. Il a la sensation de tenir une poupée entre ses mains, une poupée qu'il pourrait briser comme il a pu le faire avec d'autres par le passé sans même le savoir.
Les gens vont finir par penser que je drague une minette. Il lâche un léger rire en jetant sa clope au loin. Un instant, son regard se perd vers l'intérieur du bar où il peut sentir des paires d'yeux les épier et chercher à savoir ce qu'ils peuvent bien se dire. C'est qu'ils ont toujours été du genre à faire délier les mauvaises langues. La jeune et le vieux con, dans les bras l'un de l'autre, sont là uniquement pour attiser la colère. Edgar a tout un tas de vices mais pas celui là, jamais. S'il la tient contre lui, ce n'est pas pour essayer de se la faire sinon ce serait déjà fait depuis longtemps certainement. Il est juste prévenant parce que malgré sa réputation, l'homme reste quelqu'un de bien, seulement brisé par le monde, broyé par le désespoir. Alors ce soir, il s'accorde le droit de sourire et de serrer dans ses bras celle qui apaise ses maux. |
| | | Erika Nowles membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 85 ARRIVE(E) LE : 10/09/2017 POINTS : 88 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Lun 18 Sep - 19:54 | |
| Bien sur que tu remarques qu’un truc ne va pas. Qu’Edgar, il n’est pas complètement dans son assiette. Peut être que ce n’est rien, mais toi, tu vois tout. Tu commences à le connaître, le vieux grincheux qui préfère être désagréable simplement parce que c’est bien plus facile pour lui, alors que toi, tu te veux accessible et pleine de vie. Te mêlant aux autres avec une facilité déconcertante. Tu es comme ça. Une boule d’énergie, d’hyperactivité. Les visages s’enchainent, dans ta vie. Les rencontres d’un temps, de quelques jours, parfois de quelques années. Pourtant, au milieu de ce côté éphémère, se cachent des rencontres qui te marques plus que d’autres. Qui sont plus importantes. Qui comptent. Et Edgar entre dans cette catégorie là. Même s’il s’efforce d’être toujours détaché, de te repousser aussi, parfois. D’être désagréable, certainement juste dans l’espoir de te faire fuir. Sauf que tu es tenace, toi. Tu t’attaches aux gens, tu t’attaches aux âmes et aux êtres. Tu t’attaches à lui, tout simplement. Tu ne vois que le meilleur, chez lui, chez beaucoup. Lorsque la plupart des gens ne voient que les négatifs. Ont la critique facile face à tous vos défauts qui s’entassent, qui s’empilent. Mais toi, tu attires toujours le positif. Tu ne vois que le positif, que le bon, chez les gens. Qu’importe les vices, qu’importe la façon d’oublier les choses. Alors chez Edgar aussi, tu vois les bons côtés. Sa gentillesse, qu’il cache derrière son côté grincheux. Le fait qu’il semble plein de surprises, d’expériences, de choses à te faire découvrir. Alors oui, de ta façon à toi, tu le questionnes, presque détaché et pourtant, avec un besoin de savoir, de t’enquérir de son état.
« Si tu l’dis » Acquiesces-tu en haussant les épaules lorsqu’il prétexte un simple coup de barre. Tu n’es pas dupe, mais tu ne chercheras pas plus loin. Tu sais qu’Edgar n’est pas homme à parler de lui de façon exacerbée. Pourtant, c’est un sourire que tu vois naître sur ses lèvres lorsqu’il réagit à ton petit compliment. Tu fais de même, souriant à l’unisson. « Tu vois c’est qu’j’ai raison » Renchéris-tu, assez fière de toi. C’est là que tu frissonnes un instant, venant caler ta clope entre tes lèvres pour te frotter un bras dans un espoir de te réchauffer un peu. Mais tu n’attends pourtant rien d’Edgar. Tu ne cherches pas à éveiller chez lui une espèce de comportement de gentleman qui semble loin du personnage. Tu n’es pas femme de romance qui se perd dans ce genre de geste digne d’une comédie de nana. Sauf qu’il réagit de cette façon là, en déclarant que oui, tu es gelée. En glissant sa veste sur tes épaules pour finalement te rapprocher de lui et t’entourer de ses bras protecteurs. Tu balances ta clope un peu plus loin, dans une flaque d’eau, alors que tu restes blottie contre lui. « Oué, j’ai laissé ma veste à l’intérieur, merci » Dis-tu simplement, le remerciant d'être là, de prendre soin de toi, alors que tu restes là, dans le silence de la nuit, qu’il vient briser, t’arrachant un léger rire. Ta tête calé contre son torse se redresse, après un bref regard vers le bar où tu constates quelques œillades curieuses, tu lèves le menton vers lui et les yeux vers les siens. « Tu veux les faire jaser un peu plus ? » Ton regard se veut espiègle, brillant de malice, alors qu’un sourire ne quitte pas tes lèvres. Ta question est pour le moins rhétorique, puisque tu ne lui laisses pas le loisir de réagir alors que tu te hisses un peu plus sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Rien de trop appuyé, rien de trop intense, mais un contact tout de même, guettant ensuite d’un coup d’œil les silhouettes qui s’agitent dans le bar, n’ayant semble t-il raté aucune miette de la scène. Tu ris en voyant l’expression de ton visage, restant contre lui, amusée, insouciante, un peu ailleurs, certainement. Tu es comme ça, à agir d’instinct, à te perdre dans une idée, dans une pulsion. Tu n’es pas femme à réfléchir plus que de raison. Tu vis de passion, de sentiments, de ressenti. Tu ne laisses pas de place aux doutes, à trop de sérieux ou de peurs. « Là tu peux être sur qu’ils sont tous en train de dire que t’es qu’un vieux pervers et moi une allumeuse » Renchéris-tu en riant légèrement, de bon cœur. Tu ne voudrais pas être ailleurs en cet instant, perdue dans ta propre légèreté.
Dernière édition par Erika Nowles le Jeu 21 Sep - 0:02, édité 1 fois |
| | | Edgar Childress membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 79 ARRIVE(E) LE : 22/08/2017 POINTS : 135 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Lun 18 Sep - 23:59 | |
| Ils sont toujours été proches l'un de l'autre, encore plus au fil du temps. En soirée, ils sont là, à se chuchoter des blagues idiotes et parfois grasses à l'oreille et rire dans le regard de l'autre alors que le reste du monde ne parvient pas à entrer dans leur bulle. Ils se rendent pas toujours compte, du mur invisible qu'ils peuvent construire autour d'eux, de cette forteresse spéciale qu'ils habitent uniquement lorsqu'ils sont ensemble. Edgar, il est pas du genre à partager son monde mais avec Erika c'est différent parce qu'à deux, ils partent dans un autre. Ils vont pas dans celui de la chanteuse non plus ; dépaysement total. Et quelque part, c'est ce qui lui plaît, ce qui l'attire réellement. Y a toujours une miette à laquelle il n'a pas goûté, un petit truc qui le fait réagir et revivre un peu, aussi. En réalité, Edgar se fiche bien du regard des autres. Il a l'habitude. Et pas que ce soir. Parce que ici, combien l'ont vu ? saoul ? faible ? détestable ? violent ? au bord de la rupture ? en deuil ? mais aussi heureux. Heureux dans les bras d'Eva, heureux dans ce semblant de stabilité qu'elle lui donnait. Depuis qu'elle s'est évanouie dans la nature, qu'elle ne lui donne plus de nouvelles, Edgar n'est plus le même et ça, beaucoup en témoigneront. Il n'avait qu'elle et son fils à l'époque. Et aujourd'hui, il ne reste rien de la seule chose dont il était un peu fier. Alors oui, ce soir, il s'autorise à se rapprocher d'Erika. Toujours avec retenue et délicatesse, du Edgar, tout simplement.
Lorsqu'elle jette sa clope, que ses yeux se dressent vers lui, elle a pas commencé d'articuler le moindre son que l'homme sait déjà ce qu'elle a derrière la tête. Un sourire se dessine sur ses lèvres qui se retrouve vite masqué par les siennes. Il bouge pas, grand con qu'il peut parfois être et profite de ce bref moment, refermant instinctivement son étreinte autour d'elle tandis que la chaleur de son corps et celle de sa veste commence à faire son effet. Sa bouche est toujours gelée mais la sensation reste agréable contre celle d'Edgar. Et lorsqu'elle se recule, ses yeux se détachent pas de son visage alors qu'Erika jette un oeil au bar. Lui, il reste là, figé, perdu dans ce qu'ils viennent de faire. Déstabilisé, peut-être. En même temps, c'est pas ce que tu es ? Qu'il murmure doucement en redressant une de ses mains pour caresser du bout des doigts ses cheveux. Il hésite un instant, Ed, la fixe longuement, le coeur suspendu quelque part dans l'irréalité du moment. Tout en lui se détend alors qu'il attrape à nouveau ses lèvres pour l'embrasser plus longuement cette fois. Faire durer le plaisir comme ils le disent si bien. S'il est devenu un piètre amant au lit, embrasser, ça, il sait encore le faire avec aisance et passion. Sa langue rejoint la sienne dans un baiser qui se veut plus intense qu'il ne le voudrait, bercé par la déception et l'atmosphère lourde qui lui écrase les épaules. Les yeux fermés, l'ermite se surprend à retomber dans cette passion adolescente qu'il pensait avoir atomisé par ses déceptions et sa solitude.
Le moment délicat, limite douloureux où Edgar coupe le contact se présente à eux. Et lorsque ses yeux s'ouvrent sur le visage d'Erika, il ne trouve plus la force de lui sourire. Pas après ce qu'il vient de lui offrir. Une part de lui trop sérieuse, trop attachée, trop dépendante d'un baiser fiévreux. Il a envie de fuir, de partir, de se dire que c'est anodin mais non. Il en a embrassé d'autres avant elle mais pas de cette façon là, pas avec cette fureur de vouloir s'en sortir. Son souffle se coupe alors qu'il tourne la tête pour chercher discrètement de l'air. Tu peux garder ma veste. Qu'il murmure, en pointant mollement de son index le tissu posé sur ses épaules. Tu me la rendras une autre fois. Il lui dit ça même s'il a soudainement froid lui aussi. Ses yeux s'attachent une dernière fois à elle alors qu'il recule d'un pas, puis d'un autre, prêt à rejoindre maladroitement son 4x4 qui pourrait le sauver de tout ça. A quoi bon se perdre dans de telles idioties en sachant qu'il ne saura jamais lui offrir plus que ce genre de baiser là, volé et allongé sur un trottoir en peine lui aussi. |
| | | Erika Nowles membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 85 ARRIVE(E) LE : 10/09/2017 POINTS : 88 | Sujet: Re: you know i'm no good, erika. Jeu 21 Sep - 21:40 | |
| Tu lui souris largement, amusé, lorsqu’il réplique. Oui, il a peut-être raison dans le fond. Tu as certainement un côté allumeuse sans t’en rendre compte. « Possible » Lâches-tu en haussant les épaules, les prunelles brillantes perdues dans les siennes. Profitant de sa chaleur et la proximité de cette étreinte. La caresse de ses doigts sur tes cheveux est comme là pour apaiser ton âme de douceur, alors que déjà, le silence s’installe de nouveau entre vous. Pourtant, tu ne baisses pas le regard. Tu ne te recules pas. Tu restes là, contre lui. Tu n’as pas envie de bouger, pas envie de briser l’instant alors que déjà, tu sens une forme de tension électrique entre vous. Ses lèvres qui s’approchent des tiennes. Ton visage qui se lève délicatement pour lui offrir ton sourire, pour te perdre contre la chaleur de ses lippes. Ce baiser là, tu t’y abandonnes complètement, alors que tes mains empoignent un peu plus ton pull. Alors que tu sens tout ton être frémir de ce contact qui n’a plus rien de sage. Qui n’a plus rien d’innocent et de léger. Parce qu’il y ajoute de l’intensité, Ed. Il ajoute son cœur, son insouciance aussi alors que toi, tu y mets toutes tes tripes. Femme d’inspiration, d’élan lyrique et poétique. Tu te perds dans la magie de l’instant, volé au hasard de la nuit et des regards curieux. Volé au hasard de vos destins hagards, perdus sur ce même trottoir, ce soir. Insouciance de la situation, des jugements, des rumeurs, d’absolument tout. Il se livre un peu plus, au travers de ce baiser, tu peux le sentir alors que toi même, tu embrasses pleinement cette pulsion. Cette passion langoureuse.
Mais la magie s’estompe, les paillettes disparaissent et les papillons dans ton ventre s’évanouissent, lorsqu’il se recule et que tu fais de même. Tu pinces tes lèvres, y passant machinalement ta langue dans un geste machinal. Ton regard se détache du sien pour se poser sur son pull un instant, dont tu lâches l’emprise de tes mains. Tu le sens, le brin de gêne entre vous. Toi, parce que tu restes un peu troubler de cet échange, lui, parce qu’il a certainement conscience de s’être abandonné plus qu’il ne se l’autorise. Tu as bien compris qu’il est sur la réserve, la plupart du temps. Que son détachement, ses râlements et sa mauvaise humeur chronique ne sont devenus que façades et carapaces contre les jugements et les années de solitude. Qu’il a appris à se complaire dans un monde loin de toute forme de bonheur alors que toi, au contraire, tu vis pleinement chaque instant. Il recule un peu plus, balbutie presque en parlant de sa veste alors que déjà, tu comprends qu’il ne cherche qu’à fuir. Fuir loin du sérieux de cet élan emporté. Fuir loin de tout ce que cela peut signifier. Tu le laisses s’éloigner alors que tu renforces ta prise sur sa veste, sentant son odeur, mêlé à celle de clope froide qui semble vous coller à la peau. « D’accord » Acquiesces-tu alors que déjà, il recule un peu plus. Vos regards se croisent, tu lui offres un peu de douceur et de passion ravalée. Parce qu’il ne veut pas de ça, il te l’a bien fait comprendre, même si son geste te prouver le contraire. Même si au fond de tes tripes, tu peux sentir autre chose que l’emporté du moment et l’attachement éphémère. Tu baisses un bref instant le regard vers le sol, vers les flaques d’eau avant de t’approcher de lui en pressant le pas.
Tu le rattrapes aisément alors qu’il arrive vers son 4x4, prêt à partir, prêt à te fuir. Tu te saisis de son bras, comme tu l’as fait auparavant, pour stopper un bref instant sa course. Tu suis ton impulsion du moment. « J’te préviens que t’as pas intérêt à m’éviter après ça parce que j’te lâcherais pas » Ton regard se veut ferme, convaincu. Décidée à ne pas lui laisser le choix, à ne pas le laisser te fuir comme il a dû en fuir d’autres, craignant pour tu ne sais trop quoi. Mais pas toi. Tu n’es pas comme toutes ces autres nanas qui rêvent de romantisme et de prince charmant. Toi, tu aimes les cicatrices, les blessures et le moment présent. Tu te hisses pour déposer un léger baiser sur sa joue, avant de lâcher son bras et de le laisser s’extirper de ton emprise. « Bonne nuit Ed’, rentre bien. Un calin à Beethoven de ma part » Lâches-tu avec un sourire en coin. Les yeux pétillants de cette joie de vivre qui te caractérise, alors que tu le laisses enfin retourner dans sa caverne. |
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