Zachary Burrows membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 95 ARRIVE(E) LE : 19/08/2017 POINTS : 22 | Sujet: you are not alone, amy Dim 27 Aoû - 19:14 | |
| ( we watched the sunset over the castle on the hill )La porte n’est pas encore complètement refermée derrière lui que les clés trouvent place sur le meuble dans le couloir et que ses pieds quittent ses chaussures. Soupir d’aise. Zach récupère la pile de courrier qui lui est adressé, ignore volontairement le journal ouvert sur les gros titres – il n’a pas besoin de le lire pour apprendre la grande nouvelle du jour quand le nom de son frère est sur toutes les lèvres. Facture de téléphone. Facture d’eau. Il grimace en voyant les montants mais ne cache pas un petit sourire à la pensée qu’aujourd’hui, il a l’argent. Des coupures de cent dollars, il en a plein les poches. Et c’est sur la table de la cuisine qu’il les dépose, bien en évidence. Il veut qu’Amy les voit, quand elle rentrera. Il l’imagine déjà, surprise mais sans doute un peu soulagée – elle n’aura plus besoin de se forcer à accepter des contrats qui n’en valent pas la peine. Elle pourra enfin faire de sa photo, un véritable art. Comme il n’y a pas un bruit dans l’appartement, Zach allume la radio avant de se glisser dans la salle de bains. L’eau chaude pour détendre ses muscles – c’est qu’il a perdu l’habitude de travailler. Perdu l’habitude de devoir porter des charges lourdes. Sous le filet d’eau, il ferme les yeux, une main sur le carrelage, la tête penchée. Sous ses paupières défilent les images de sa journée. De son nouveau job. Il revoit l’entrepôt, le cadenas brisé. Les cartons de télé à charger dans le camion. Le rire gras de l’un des mecs de la banque – Zach n’a pas encore tenu son nom – quand ils fermer le camion et se sont barrés. Burrows porte les yeux à ses mains. Il a la gorge serrée. Il n’est pas fier. Il a conscience que ce job n’est pas ce qu’il aurait pu souhaiter. Qu’il doit en partir à la première occasion. Mais c’est tout ce qu’il a, pour l’instant et c’est une rentrée d’argent. C’est ce qu’il s’est répété, pendant qu’ils puisaient dans l’entrepôt. Ce qu’il s’est répété aussi quand Nate a fini par le déposer devant chez lui. Ce qu’il continue de se répéter, maintenant, pour que ce soit plus simple à annoncer à Amy. L’eau se coupe finalement et il en sort, serviette autour de la taille. La porte, il l’entend se refermer et s’il prend le temps de s’habiller rapidement, il en oublie ses cheveux encore mouillés. Il ne lui faut que quelques pas pour retrouver Amy dans l’entrée, l’enlacer, déposer un baiser humide sur sa tempe. « Salut toi, » échappe-t-il avec un sourire avant de repousser une de ses mèches blondes et de s’éloigner. « T’as fait développer tes photo de l’autre jour ? » Du doigt, il désigne la sacoche dans laquelle, habituellement, la jeune femme glisse ses clichés une fois tirés. Avec leur galère financière de ces derniers temps, il sait qu’Amy a pris du retard – le problème de ne pas avoir de quoi les tirer directement dans leur appartement. Il disparaît un instant pour récupérer son paquet de clope dans la poche de son jean jeté au sale et se dirige vers le salon pour ouvrir les fenêtres et fumer sur le petit balcon. Il sait qu’Amy ne tardera pas à prendre un verre, ou un café, ou un café, ou peut-être de quoi grignoter. Et qu’elle verrait alors l’argent. Et il est impatient, Zachary. De pouvoir lui annoncer qu’ils pourront bientôt quitter cet appart’ pourri. |
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