Sujet: bad temperament (ismaël) Mar 19 Sep - 15:24
bad temperament
Ismaël feat. Bonnie
Now I know I'm being used, that's okay because I like the abus, I know she's playing with me, that's okay 'cause I've got no self-esteem. ΔThe Offsprings.
Ma tête tourne, je marche péniblement dans la foule en espérant retrouver mon amie, mais après réflexion je me rends compte qu'elle est sûrement déjà partie, et pas toute seule d'ailleurs. Je la voyais qu'elle s'amusait bien avec un garçon qu'elle m'a, je crois, présenté, mais mes souvenirs sont déjà flous. J'hésite à l'appeler mais me résigne, je préfère lui foutre la paix avec son mec de la soirée, car c'est sûrement ce que j'aurais préféré à sa place. Je suis habituellement très fêtarde, mais là en étant toute seule, entourée de gens qui poussent et avec mon estomac qui se tâte à partir en voyage, je préfère rentrer. Je sors du bar et réussit enfin à souffler un peu. Mais le temps de retrouver mes esprits, ma tête continue à tourner, je pose une main sur mon front et ferme les yeux. Putain, je sens la gueule de bois arriver demain. Je ré-ouvre les yeux et regarde autour de moi, je vois que je suis pas la seule dans cet état. Ayant passé la soirée dans le bar en plein centre d'Oro Valley, le quartier est très mouvementé, surtout le vendredi soir. Vers la droite, près de la fontaine, une fille est entrain de vomir avec son amie qui lui tient les cheveux, ce qui me fait sourire, mais je ne devrais pas regarder trop longtemps. Vers la gauche, une bande de deux mecs complètement saouls qui ne réussissent même pas à marcher droits même en se tenant bras dessus, bras dessous. Toute la place les entend chanter à tue-tête, et les vois aussi draguer tout ce qui bouge.
Je commence à reprendre mes esprits petit à petit et me dit que je ne devrais pas rester là. Je regarde l'heure: 01.53. Il est vraiment temps de rentrer. Je m'allume une cigarette, enfin du moins j'essaye mais mon briquet ne marche pas, j'ai beau le secouer, rien n'y fait. Je soupire. Pourquoi maintenant, bordel ? « Tu veux du feu, ma jolie ? » Je me retourne et vois les deux gars qui adorent se faire remarquer juste en face de moi. Ils ont pas l'air très brillants, mais que veux-tu, dans cet état là je ne peux pas les blâmer. Quoi que, vu comment ils me reluquent de hauts en bas, je me dis finalement qu'ils ont pas l'air très nets. Mais j'ai besoin de feu, alors je passe outre. Je récupère le feu que celui de droite me tendait. « Merci. » « Celui que t'as au cul te suffit pas ? » Sans même que j'ai eu le temps d'allumer ma clope, je les vois exploser de rire l'un comme l'autre, à se plier en deux juste devant moi. Ok, j'ai compris, j'ai affaire à des enfoirés de première. Sans réfléchir, je décide de balancer le briquet à l'autre bout de la place derrière eux, et tous les trois, on le voit exploser au loin. Je souris, alors que eux sont devenus livides et continue ma route à l'opposé. Enfin, du moins j'essaye mais un de ces deux abrutis me prend le bras en le serrant. Je pousse un petit cri instinctif, c'est qu'il serre vraiment fort putain, et je le regarde dans les yeux. « Tu ferais mieux de me lâcher le bras, gros con. » C'est pas que je m'énerve vite.. en fait si, je suis carrément impulsive, il faut pas me chercher. Ces gars-là en soi, ne me font pas peur, même si je sais très bien que s'il décident de me casser la gueule ils le feront sans grandes difficultés. Mais je n'ai pas peur parce qu'il ne faut surtout pas montrer que l'on a peur justement. L'autre gars m'attrape la mâchoire sans que j'ai le temps de faire quoi que ce soit. « On a pas envie, alors tu ferais mieux de fermer ta grande gueule. » Putain, un milliard de personnes sur cette place et pas un capable de lever le petit doigt.