euf heures quarante-cinq. C’était un week-end qui s’annonçait bien. Du moins d’après la météo. Ce qui signifiait qu’il ne fallait pas s’en fier, pensa Alanna en jetant un coup d’œil par la fenêtre, où le ciel était gris et d’où tombaient des gouttes d’eau de façon éparses. Quoiqu’il en soit, le vélo était le moyen qu’elle utilisait le plus, même par un temps nuageux. Quelques courses avant d’aller bosser étaient nécessaires, car ses placards étaient à présent peu remplis. La jeune femme se hâta de terminer son café avant de s’habiller simplement, c’est-à-dire un jean taille haute avec un pull large kaki, des baskets et un bonnet afin d’éviter de se prendre une douche au cas où la pluie s’intensifierait – même si nous savons tous qu’à part un parapluie, il était impossible d’échapper à la fameuse douche. Alanna ne prit pas la peine de se maquiller ni de se coiffer vu qu’elle repassait chez elle afin de déposer ses courses avant d’aller à la librairie. Elle le ferait une fois revenue, ce qui éviterait qu’elle ressemble à un panda si la pluie devait la défigurer.
Onze heures et demi. La brune essayait de se frayer un chemin parmi la population qui se bousculait au centre commercial, une main prise par deux sacs de course, l’autre main tenant son téléphone depuis lequel elle essayait de répondre au message de sa sœur, lui demandant quand est-ce qu’elle avait prévue de passer à Phoenix. Alanna n’en savait rien, elle n’avait pas encore décidé de quand est-ce qu’elle passerait voir ses parents à cause de ces week-end chargés principalement par le boulot. Pourtant il fallait qu’elle organise son voyage mensuel là-bas pour voir comment l’état de sa mère avait progressé ou, elle l’espérait, avait régressé. Elle lui répondit donc qu’elle l’appellerait ce soir pour en discuter. Le téléphone une fois rangé dans son sac en bandoulière, la voilà sortit du temple du pouvoir d’achat, se dirigeant vers le parc où était rangés et protégés les vélos. Elle plaça ses sacs de course dans les sacoches qui étaient placés de chaque côté du vélo avant de grimper sur celui-ci et de s’éloigner de cette foule semblables à des fourmis regroupés autour de leur reine. Chaque fois qu’elle venait ici, la jeune Française se disait qu’elle ferait mieux de venir faire ses courses un autre jour que le samedi matin afin d’éviter cette ruée de monde, et pourtant elle avait beau le penser qu’elle ne le faisait jamais. Elle pouvait très bien aller au petit supermarché, moins bondé, mais il n’y avait pas forcément tout ce qu’elle cherchait lorsqu’elle venait aux courses.
Le soleil avait repris sa place dans le ciel mais la fraîcheur de la pluie était toujours présente. Il fallait espérer que le soleil reste toute la journée afin d’avoir un peu de monde qui viendront à la librairie. D’ailleurs, Alanna commença à accélérer se rendant soudainement compte que le temps passait à une allure folle quand on était dans ses pensées, et il fallait qu’elle soit au Weakly & Co à la première heure de l’après-midi. Malheureusement, à un croisement de rue, à peine à la sortie du centre commerciale, BOUM. Alanna faillit tomber à la renverse mais son réflexe de mettre directement son pied à terre l’empêcha de tomber au sol, ce qui n’était pas le cas de son vélo qui continua quelques centièmes de secondes sa course, lui échappant d’entre ses jambes, et s’étala à moitié sur la route et sur le trottoir, dévoilant ses courses aux yeux des passants : des tomates, des tablettes de chocolat au lait avec noisettes entières, de la cannelle et du liquide vaisselle. « Mais ce n’est pas vrai, vous ne pouviez pas faire attention non ?! »
WILDBIRD
Lara Shelby
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Sujet: Re: Vélo-drame (ft Lara) Mer 13 Sep - 21:48
VELO-DRAME
“ft la jolie Alanna
Elle déambule sur son vélo l’esprit ailleurs. Ses pieds font ses mouvements répétitifs et son guidon la guide par habitude. Elle ne fait attention à rien, elle est fatiguée. La rousse, elle tente de garder les yeux ouverts mais la fatigue la rattrape. Il faut dire que cette nuit passée à l’hôpital n’a pas été de tout repos. Il y avait eu un terrible accident de voiture, les ambulances étaient revenues aussi vite qu’elles étaient sorties. Les patients arrivaient sur les brancards couverts de sang, le visage déformé par le choc. Un bus de nuit avait grillé un feu rouge et une voiture l’avait encastré sans avoir eu le temps de freiner. Tout le monde avait été sur le qui-vive. Certains s’en sortaient avec quelques points de sutures, pour d’autres, c’était bien plus grave. Pendant des heures, la belle avait rassuré les familles, envoyé des patients dans d’autres sales, fait des pansements et des bandages en tentant désespérément de convaincre la police qu’ils n’avaient rien à faire ici pour l’instant. Alors, quand les urgences furent enfin plus calmes, même le meilleur des cafés n’aurait pu donner un coup d’énergie à la rousse. Lara avait terminé son service ce matin vers 11 heures et n’avait même pas prit la peine de se changer et avait enfourché son vélo en combinaison verte typique de l’hôpital.
Alors que le vent frais du matin s’obstine à la tenir éveillée, Lara, elle force sur ses yeux piquants. Elle emprunte ses rues qu’elle connait par cœur et ne se rend pas compte que son état de fatigue peut être dangereux. Elle pédale mécaniquement. Elle tourne. Freine parfois aux passages pour piétions. Elle traverse Oro Valley pour se rendre chez elle, ou plutôt, chez ses parents parce que la gamine, à 27 ans, elle n’a toujours pas de chez elle. Et ça l’emmerde. Elle peut plus voir personne en peinture chez elle. Et puis son père.. Celui qui la manipule depuis bien trop longtemps. Elle ose espérer que son départ de la maison familiale fera peut-être changer les choses mais la bague de fiançailles qui traine au fond de son sac lui prouve le contraire.
BAAAAAAAAAAAM.
Le corps de la rousse vole au-dessus de sa bicyclette. Elle a le réflexe de poser ses mains au sol où elle tombe avec panache sur un roulé boulé. Elle ignore comment elle a réussi cet exploit mais grâce à cela elle s’en sort presque indemne. Ses paumes sont écorchées sommairement, elle ne laissera pas son âme à la mort cette fois-ci. La rousse se relève tant bien que mal et regarde autour d’elle, son sac à main s’est déversé éparpillant son maquillage, ses papiers et autres bricoles un peu partout sur la route peu fréquentée. Elle a foncé dans une demoiselle qui semble n’avoir aucune séquelle heureusement. Elle crie l’autre. Et Lara baisse la tête parce qu’elle sait que c’est sa faute. La culpabilité la ronge. Elle qui se vante de sauver des vies, elle vient de mettre celle d’une jolie citoyenne et la sienne en danger.
« Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée ! Vous n’avez rien ?! » Elle s’approche de la jeune fille, et l’inspecte de haut en bas. Déformation professionnelle. Elle palpe ses palpes ses bras et ses jambes, regarde ses mains et son visage avec une vitesse déconcertante, elle sait ce qu’elle fait la petite, même si elle est crevée. Son professionnalisme en est déconcertant: « Je suis ravie de constater que vous n’avez rien ! Je vais vous aider à ramasser vos affaires, c’est la moindre des choses que je puisse faire ! » Certains passants s’indignent de voir un tel spectacle mais la rousse les ignore et ramasse une à une les courses de la jolie blonde. « Oups, je crois que votre produit vaisselle à un peu morflé » dit-elle les mains pleines de savon.
Alanna L. Johnson
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Sujet: Re: Vélo-drame (ft Lara) Ven 15 Sep - 17:10
Lara & Alanna Vélo-drame
A
lanna resta penaude pendant quelques instants, face à l’étendue des dégâts. Elle avait percutée une jeune femme, d’à peu près son âge, estima la Française. Une jolie rousse, ayant l’air d’avoir repris rapidement ses esprits malgré le fait d’avoir effectué un vol plané par-dessus son vélo. Par un quelconque miracle, la jeune demoiselle évita de se vautré lamentablement et entreprit de faire un roulé-boulé, prenant appui sur ses mains qui furent la première chose à toucher le sol. Avec du recul, cette situation pouvait paraître comique mais Alanna fixa la jeune femme avec qui elle était rentrée en collision, les yeux écarquillés par tant de réflexes. Elle reprit ses esprits, ayant du mal à agir devant ce spectacle mais avant de pouvoir réagir et faire un geste, la jeune rousse se dirigea vers elle aussi vite que l’éclair et se mit à palper son corps, les mains, les bras, les jambes. « Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée ! Vous n’avez rien ?! » « Lâchez-moi s’il vous plaît ! » Pourtant elle ne se dégagea pas. Elle n’était pas énervée, juste agacée car cette journée commençait mal et n’allait pas en s’améliorant. Se rendant compte de la dureté du ton qu’elle avait employé, elle se radoucit et demanda, les sourcils arqués, soulignant sa curiosité face à cette énergumène : « Medecin ? »
« Je suis ravie de constater que vous n’avez rien ! Je vais vous aider à ramasser vos affaires, c’est la moindre des choses que je puisse faire ! » Alanna apprécia la vivacité d’esprit que possédait cette jeune femme, et se demanda même si elle était hyperactive. En voyant les affaires de la rousse étendue sur le sol, elle s’apprêtait à lui dire de s’occuper de ses affaires, qui étaient bien plus importants que les siennes mais celle-ci s’était déjà accroupie près de son vélo, dont la roue arrière tournait encore dans le vide. « Oups, je crois que votre produit vaisselle à un peu morflé » Alanna esquiva un sourire en l’apercevant les mains savonneuses. La rousse voulait tellement bien faire que ça en était touchant. « Occupez-vous plutôt de vos affaires, si vous perdez vos papiers et autres vous pourrez être bien embêté ». Alanna lui tendit un paquet de mouchoir afin que la jeune femme puisse enlever la mousse de ses mains avant de ramasser ses tomates, qui à présent été abimées, et certaines même totalement explosées au sol. « J’espère que vous n’étiez pas pressée, je vous retarde du coup. » Alanna regarda attentivement la rousse pendant quelques instants avant de se redresser, en profitant pour redresser son vélo. « Alanna. Je vous aurais bien proposé un café mais je travaille cet après-midi. Ce n’est que partie remise »
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Sujet: Re: Vélo-drame (ft Lara)
Vélo-drame (ft Lara)
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