Lilith était en congé pour le weekend. Étrangement, elle avait accepté de passer la soirée, un moment avec un «Ami», Otis. Ils avaient pour plan de se rendre au parc, d'amener une bouteille ou deux, minimum, chacun  un et de profiter du beau temps. Lilith, forte sur la bouteille, ne pouvait pas dire non. Elle ne se sentait guère bien, un vide croissant en elle grandissait et elle n'était pas capable de calmer ses angoisses, pas même que ses regrets etc. Elle se jugeait sévèrement ces jours-ci, elle avait l'impression de tout râter, de rien faire de bien dans ce qu'elle entreprenait. Elle était toujours aussi seule, bien souvent dans la demeure de cet homme qui officieusement, partageais sa vie, mais il en était rien. Il n'était pas même un couple et il brillait par son absence. Il la traitait comme de la merde, de l'estimant pas, lui parlant souvent avec sarcasme plutôt qu'avec attention. Quel triste sort, quand on y pense! Sauf qu'elle ne l'aimait pas réellement. C'était quelqu'un qu'elle connaissait depuis l'enfance, lequel elle s'était habitué et il lui servait à combler son besoin, soit celui de ne pas vivre la solitude, d'aucune façon.

Arrivée au parc, il était 22h00. Comme à son habitude, elle était d'avance. Elle était très ponctuelle, fiable et anxieuse. Elle déteste quasi toute situation sociale, sauf lorsqu'elle était l'analyste pour un patient etc. Elle se sentait, autrement, trop vulnérable et à risque d'être transparente, dévoilée à la face du monde. Avec Otis, elle se sentait encore plus fragile. Il était professeur et de par la nature de son travail, il était observateur, rusé et enclin à pouvoir lire l'expressivité des gens etc. Néanmoins, elle admirait le travail et le fait qu'il avait cette capacité à faire cela.

La demoiselle brune était assise sur un banc de parc, son sac à main sur l'épaule avec à l'intérieur, deux bouteilles d'alcool. Elle avait amener un vin rouge qu'elle chérissait depuis longtemps et une bouteille de vodka, comme à son habitude. Il n'avait que sous l'alcool qu'elle arrivait à affronter les événements et toutes situations sociales. Elle l'attendait, comme ils se rejoignait, à l'entrée du parc. Elle patientait, sans frustration. Elle était en train de se détendre en regardant l'horizon, bien calmement habillé décontracté, un pull sur elle et les cheveux détachés, dans le vent. Une petite brise se faisait sentir sur ses joues.