An act of courage (Ismexis)

An act of courage

Ismaël ft. Alexis

'' - Non, Madame Rosebury. Aucun retard ne sera toléré, ne vous en faîtes pas. Je sais que vous attendez ces fournitures avec grande impatience. Elles seront livrées à temps dans les délais que vous avez imposé. '' Le combiné retrouve sa place sur le bureau. Mes coudes trouvent appui sur le bois vernis et mes paumes caressent mon visage. Mon souffle chaud s'écrase contre ma peau. Je soupire. Il n'est pas toujours aisé d'être président directeur général d'une immense compagnie. Mon père a très bien construit cet empire et j'espère ne pas le décevoir. Il m'a élevé et montré le chemin afin d'être son successeur. Cela fait deux ans que je suis PDG dans cette entreprise. Cela me prend énormément de mon énergie et de mon temps. Ce n'est pas toujours facile, mais je sais être là pour mes employés, le sourire aux lèvres même si mon cerveau ne cesse de tourner. Je me déplie enfin de ma position afin de toucher le téléphone et je compose un numéro que je connais sur le bout des doigts: celui de ma secrétaire. '' - Anna, veuillez vous assurer que les livreurs ne soient pas en retard pour déposer les boîtes chez Madame Rosebury. Son impatience commence à se faire sentir et nous ne voudrions avoir de ses représailles. '' J'entends un bref oui Monsieur avant que la ligne ne soit coupée. Nouveau soupire.

Je me lève lentement de mon siège et je me dirige vers la porte de sortie. Celle-ci s'ouvre et quelques regards se tournent vers moi. Je leur souhaite une excellente fin de journée puisque la mienne s'est terminée dès que l'appel avec ma secrétaire le fut également. Je me dirige alors vers l'extérieur de mon grand immeuble où je travaille et je descends calmement les marches menant à l'extérieur. Un. Puis un autre jusqu'à arriver à ma voiture. J'ai choisi une magnifique impala d'un noir charbon. Un style légèrement vieux, faisant homme, mais je l'adorais. J'ouvre la portière. La clef se tourne et le moteur rugit. Un sourire satisfait vient orner mes lèvres et je commence à rouler. Je décide de m'arrêter vers le centre-ville où il y a une place afin d'aller me chercher quelque chose à manger dans l'un des petits restaurants que je préfère. Le responsable derrière la caisse me sourit aimablement en me faisant un signe de la main. Nous étions bien habitués de nous croiser qu'il nous arrivait d'échanger quelques détails de nos vies privées, surtout en ce qui concerne nos journées au travail. Je paie avec un pourboire plus que conséquent au travail qu'il fait afin de l'encourager.

Lorsque je sors pour pouvoir retrouver ma voiture que j'ai laissé de l'autre côté de la rue, je remarque un enfant à mes côtés. Un charmant petit garçon qui devait avoir aux alentours de six ou sept ans, je ne suis pas certain. Néanmoins, cela me fit sourire. Notre lumière tourne au vert tandis que celle des voitures au rouge. Le signal d'arrêt est donné pour eux, derrière leurs volants. Toutefois, le jeune garçon avança très vite le premier en voyant la lumière tournée au vert, sans prendre la peine de regarder si une voiture brûlait un feu rouge. C'est ce que j'ai vu. Tout s'est passé très... Très rapidement. Des voitures brûlant la chaussée pour ne pas frapper l'enfant. Je me précipite immédiatement vers l'avant, attrapant les sangles de son sac afin de le tirer en arrière. Les pieds du petit décollent du sol et je plaque ainsi son corps contre le miens. Mes pieds dérapent alors que mon corps se propulse vers l'arrière. Je tombe. J'enveloppe le petit dans un cocon que je veux réconfortant, ne voulant pas qu'il soit blessé. Le moins possible. Ma respiration est rapide, mon coeur bat la chamade. Lorsque je sens que tout est hors de danger, je défais calmement ma prise afin de regarder l'enfant. ''- Tu n'as rien mon petit?''

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An act of courage

Le coeur a ses raisons que la raison ignore

La cloche retentit ce que signifie la fin des cours. Je regarde alors mes élèves se lever et préparer leur sac, prendre leur manteau et courir dehors rejoindre leurs parents. Je suis la debout dans la cour de récréation les bras croisés sur ma poitrine et j'observe ceux qui restent et qui vont rejoindre la garderie dans quelques minutes !.

- Travis arrête d'ennuyer ta sœur !

Dis-je d'un ton calme mais sévère. Je ne suis pas le genre d'institutrice à crier. Je n'aime pas ça, cela ne sert à rien à part se mettre les enfants à dos et nous ne sommes pas plus respectées. Les enfants restant s'en vont à la garderie. Je retourne prendre mes affaires et quitte enfin l'école vu que ce n'est pas mon tour de les garder. Sur le chemin, je vois Tom qui avance un peu plus loin devant moi. Il a à peine 7 ans et ses parents le laissent rentrer tout seul. Si encore ils travaillaient mais non, ce sont le genre de personnes qui pensent que ce petit bonhomme est assez grand pour faire le chemin seul, surtout pas fainéantise mais ça je me garde bien de le dire ne voulant pas m'attirer leur foudre.

Mais alors que le feu se met au vert et que le petit traverse sans réfléchir, je vois une voiture arriver à toute vitesse, celle-ci grille le feu ! Un cri d'horreur sort d'entre mes lèvres et mes mains se posent automatiquement que mes yeux une fraction de seconde. Mais alors que je croyais que le pire venait de se produire, un homme le tient entre ses bras. Il vient de lui sauver la vie, je n'en reviens pas mais je suis également soulagée comme jamais. Je m'approche d'eux et m'accroupis.

- Merci ! Merci beaucoup pour lui !

Le petit garçon se relève n'ayant aucune égratignure, un vrai miracle. Je le regarde et glisse une main dans mes cheveux tout en lui souriant.

- A demain madame Keegan.

Me dit-il en courant et criant un grand merci à cet inconnu. C'est bien un enfant pour ne pas comprendre qu'il a failli y laisser sa vie. Mon regard se pose à présent sur cet homme, je lui tends une main pour qu'il se relève à son tour.
Une fois debout tout les deux et hors du milieu de la route, je reprends la parole.

- Je ne sais vraiment pas comment vous remercier. Tom est un petit garçon un peu tête en l'air et pour lui si c'est vert, il passe ne pensant pas qu'une voiture peut griller un feu rouge. Enfin il n'a que 7 ans aussi.

Demain, tant pis, j'irais voir ses parents et leur expliquerais ce qu'il s'est passé.Peut-être que ça les fera se bouger et prendre plus soin de leur unique fils. A croire qu'il y a des personnes qui ne sont pas du tout faites pour avoir des enfants et d'autres qui auraient tout à leur offrir et n'en ont pas pour différentes raisons.
Alors que mes pensées fusent, je remets tout cela en place et regarde l'homme à nouveau en lui souriant cette fois-ci, le mal est passé donc il n'y a plus de raisons que je fasse une tête apeurée.

- Je me présente Alexis ... Alexis Keegan ! Et comme vous l'avez compris je suppose, je suis institutrice à l'école primaire.

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Ismaël ft. Alexis

Je sens encore mon coeur battre rapidement dans ma poitrine. Il m'artèle. Il est à la course. J'essai de prendre de grandes inspirations, tenant toujours le petit contre moi afin d'éviter qu'il ne tombe. Lorsque mes oreilles ont terminées de bourdiller à cause de la pression qui s'y trouve, je me redresse calmement afin de libérer le petit de ma prison. Alors que j'allais l'aider à se redresser, il bondit sur ses pieds comme si rien de tout ça n'était arriver. J'étais soulagé qu'il n'ait rien et qu'il soit autant en forme afin de sauter sur ses pieds. Alors que je me remettais tranquillement du choc, une voix douce et féminine parvint à mes oreilles, ainsi qu'une main tendue devant moi. Je redresse donc la tête afin de voir le visage d'une jeune femme. C'est elle qui me tend la main. Il serait idiot de la refuser. Je l'accepte, mais je n'y mets pas vraiment de poids, puisque je sais que la demoiselle aurait été emportée avec moi dans sa chute.

Lorsque je suis enfin sur pieds à mon tour, je peux mieux la détailler, même si mes yeux restent discrets. C'est une jeune femme à la chevelure de blé, comme boucle d'or dans les contes pour enfants. Ses yeux sont un mélange, parsemé de tâches émeraude, d'un vert satiné et d'un bleu océanique. Elle a un magnifique regard et je ne sais pas si seulement elle s'en rend compte. Je ne suis pas assez absorbé pour manquer ce qu'elle me dit. Tom, de son prénom, le petit garçon avait frôlé la mort, car il ne savait pas trop se tenir en place. Trop ''tête en l'air'' par celle qui le voit à tous les jours à l'école, je ne pouvais imaginer comment il pouvait être dérangeant sur les bancs d'école. La charmante demoiselle me dit ensuite comment elle s'appelle. J'en prends bonne note. Un sourire apparaît alors sur mes lèvres.

''- C'est un plaisir de vous rencontrer, Mademoiselle Keegan '' lançais-je d'une voix rauque, mais douce. '' - Il y aurait eu meilleure circonstance, mais parfois on fait les meilleures rencontres dans le plus pur des hasards. '' Je détourne mon regard de la jeune femme l'espace de quelques secondes afin de remarquer que les gens commençaient à avancer. Nous serions bien vite bousculés. C'est avec gentillesse et sans aucune arrières pensées que ma main se dépose vers le haut de son dos et que je lui intime d'avancer. '' - Je ne voudrais pas que vous vous fassiez bousculer. Que diriez-vous d'aller dans un café? J'en connais un très près d'ici, il est excellent. '' Je ne suis pas là pour la draguer, mais simplement pour discuter. J'ai toujours aimé faire de nouvelles rencontres... que ce soit avec des hommes ou des femmes. Je me rends compte que je ne me suis pas présenté. '' - Pardon, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Ismaël Samora, je travaille dans une compagnie médicale. '' Je n'aimais jamais me présenter comme le président directeur général. Cela faisait présomptueux. Certaines femmes n'étaient là que pour l'argent et d'autres le fuyaient. Je préférais alors ne rien dire au sujet de mon grade jusqu'à ce que ce soit plus... stable, que cela implique l'amitié ou davantage. '' - Ce petit vous cause-t-il des troubles en classe? '' demandais-je par simple curiosité. J'ai toujours aimé les enfants, même les turbulents. Ceux-ci demandaient un peu plus de patience, mais cela ne m'a jamais dérangé.

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Le coeur a ses raisons que la raison ignore

Je ne remercierai jamais assez cet homme d'avoir sauvé la vie d'un de mes élèves. Je les aime tous et je ne voudrais pas qu'il leur arrive malheur. Bien que je sais que je ne suis pas en aucun cas un parent, je joue un rôle dans leur vie en tant qu'institutrice et pendant qu'ils sont à l'école, ils sont sous ma responsabilité?La Tom ne l'était plus, c'est un fait certain vu qu'il rentrait chez lui mais tout de même.
L'homme accepte ma main et je lui souris pour ensuite aller sur le trottoir avec lui. J'écoute ce qu'il me dit et un petit rire sort d'entre mes lèvres. Il a raison pour le coup, nous avons eu une drôle de façon de nous rencontrer. Maintenant il restera à savoir si cette rencontre sera une des meilleures ou pas mais peu importe, il restera toujours celui qui sauvé un de mes élèves.

- En effet c'était peu conventionnel mais j'apprécie la tournure des événements.

En disant cela, je parlais surtout pour Tom mais un peu pour lui aussi. Ayant eu le temps de mieux le regarder, je m'aperçois qu'il est bel homme et sans méchanceté, cela ne court pas les rues d'une petite ville comme celle-ci. Une pression se fait sentir dans le haut de mon dos et je remarque après que c'est lui qui me pousse sur le côté pour ne pas que les passants me bouscule. Geste très gentleman de sa part. Quand il me propose un café, j'hésite une demi seconde mais je ne me vois pas refuser après son geste. Cela serait réellement impoli de ma part et puis pourquoi pas mieux le connaître. Je ne fais rien de mal même si une sensation étrange m'envahit. C'est la première fois depuis la mort de mon mari que je vais prendre un café avec un inconnu.

- Et bien cela sera avec plaisir. Et enchanté Ismaël. Le médical, ce n'est pas trop ennuyant comme travail ? Enfin je ne critique pas du tout mais je m'imagine tellement mal rester derrière un bureau toute la journée à devoir obéir à un chef.

Bien entendu, je suis loin de me douter qu'il est en le PDG et puis je m'en fiche un peu de tout cela. Je suis une fille assez simple qui ne me préoccupe pas trop de savoir qui a de l'argent ou non. Si cela avait été le cas, je serais restée à New-York et j'aurais travaillé avec mon père et épouser un homme riche comme il l'a toujours voulu. Rien que d'y penser, cela me donne de l'urticaire.
Nous avançons donc vers le café et avant d'y pénétrer, il me demande comment est Tom en classe ce qui me fait sourire.

- Et bien bizarrement, en cours il est un très bon élève mais dés qu'on le lâche dans la cours de récréation, il se transforme. C'est comme s'il gardait toute son énergie pour l'évacuer d'un seul coup. Non le pire ce sont ceux qui sont fourbes et font leurs coups en douces et croyez moi j'en ai à la pelle des comme ça.

Une fois à l'intérieur du café, je m'installe à une table près de la fenêtre et regarde les gens autour de nous. Il n'y a pas grand monde et je dois dire que je préfère, au moins on s'entends parler et nous ne sommes pas déranger.

- Vous êtes nouveaux ici ou ? Car je ne vous ai jamais vu ! Enfin je dois avouer que cela ne fait que mois que je vis moi-même dans cette ville.

Il aurait pu y être naître né que je ne le saurais pas en réalité. Je trouve du coup ma question un peu stupide mais c'est tout moi ça. Dés que je suis en compagnie d'un homme un peu trop agréable à regarder, j'en perds mes moyens et puis maladroite comme je suis, je n'en loupe pas une.

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Ismaël ft. Alexis

Il fallait une sacrée patience, mélangée à un amour des enfants pour faire le travail qu'elle fait. Ce n'est guère tout le monde qui pourrait devenir institutrice (ou instituteur) du primaire. On m'a appris à ne pas juger les autres, mais certains métiers en disent assez sur le caractère et/ou le coeur d'une personne. Alexis ne ferait sûrement pas ce travail si les enfants l'insupporteraient ou si elle serait trop impatiente. Ce serait impossible. Ma main qui s'était logée dans le haut de son dos ne semble pas trop l'avoir dérangé. Je voulais seulement qu'elle évite de se faire bousculer par des gens trop pressés, surtout à une artère comme celle-ci. Certaines personnes étaient en retard et ne se gênaient pas pour bousculer les autres, les entraînant sous la force du coup, tombant au sol où les autres pouvaient leur faire du mal, ou même en profiter pour voler leurs effets. J'ai proposé à Alexis de boire un café, simplement par bonté de coeur et afin de la connaître un peu mieux. Si elle refusait, je ne lui en voudrais pas. Elle a toute la légétimité de refuser si elle le désire. Je souris lorsqu'elle me suit, acceptant de façon silencieuse à ma demande.

'' - Non, ne vous en faites pas. Travailler dans le domaine médical est plus... Lucratif pour le coeur qu'on le pense. Certaines personnes ne vivent que pour l'argent, mais moi je préfère savoir que j'ai aidé à sauver une vie ou à rendre la vie d'une personne plus facile grâce à mon apport en équipements plutôt que de compter l'argent qui peut rentrer. '' Malgré le fait que j'étais milliardaire, je n'étais pas vraiment matérialiste. J'avais quelques objets qui démontraient de ma fortune comme des voitures, une immense villa... Mais je ne serais guère triste de me départir de tout cela pour un chalet en bordure d'un lac. La simplicité me convient tout à fait, également. J'accompagne donc la jolie blonde jusqu'au café du coin que je connais bien, où leur café est excellent et le prix y est bon, pour la classe moyenne. Il n'était pas obligatoire ainsi de dépenser une fortune pour un simple café. Je ne lui avais pas dit que c'était moi le chef de cette entreprise. Peut-être valait-il mieux garder cette information secrète, pour le moment.

Je l'écoute me parler de son élève et cela me fit sourire. '' - Il me fait penser à mon petit frère. Il est très intelligent, un peu gamin, légèrement hyperactif en dehors des cours, mais lorsqu'il y est, il est calme et il sait y mettre les efforts nécessaires. Il a très bien réussi. Je suis sûre que Tom est dans le même cas que mon frère. Je suis sûre qu'avec un minimum d'encadrement, il saura prendre le bon chemin et réussir. '' Le café n'était pas trop plein, ce que j'appréciais. Je n'étais pas très à l'aise dans les endroits bondés. J'étais un minimum claustrophobe, mais ça... Peu de gens arrivaient à le savoir puisque je maîtrisais bien mes émotions dans un endroit clos, mais mes émotions comme la tristesse et la colère, c'est une toute autre histoire. Je suis un homme plutôt émotif, et je n'ai guère peur de laisser transparaître mes émotions, sauf la peur. Elle me demande si je viens d'ici. Un sourire se dessine sur mon visage. Elle n'a alors pas remarqué ce petit accent dans ma voix. '' - Non, mademoiselle Keegan, je suis née en Angleterre, à Londres. Je suis à Oro Valley depuis un bon moment, assez pour avoir obtenu la citoyenneté américaine. '' Je n'étais pas né ici, mais je connaissais très bien le coin. '' - Et vous, donc? Venez-vous de ce charmant coin de pays? '' J'étais également un homme assez curieux. Je lui demandais ce qu'elle souhaitait boire, me levant de mon siège afin d'aller chercher notre commande. Cela ne prit que quelques minutes avant que deux gobelets se nichent sur la table de bois. '' - Pourquoi avoir choisi le métier d'institutrice primaire, si je puis me permettre? '' Si elle choisissait de ne pas répondre, je ne lui en voudrais guère.

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Le coeur a ses raisons que la raison ignore

Tout en étant attentive, je l'écoute me parler de son métier. Il me décroche un sourire à ses dires. Il aime son métier pour le simple faite qu'il peut apporter du réconfort à des personnes malades. C'est vrai que souvent les équipements sont d'une grande aide et plus la technologie se développe plus ces sociétés peuvent aider des personnes. La seule chose que je trouve regrettable sont les prix de certaines choses, ce qui fait que des personnes ne peuvent pas être bien si elles ne sont pas en possession d'une assurance santé et malheureusement dans ce pays qui se dit meilleur en tout point, il manque cruellement de choses. Cependant je ne lui dis pas, je ne voudrais pas tâcher son enthousiasme. C'est déjà rare de voir une personne qui aime son boulot pour des raisons autre que lucrative. Quand on y pense bien, rares sont les personnes qui font un métier qu'elles aiment, c'est un luxe à notre époque. La dessus, je n'ai pas à me plaindre du tout et j'en remercie la vie. Même si celle-ci m'a enlevé d'autres choses, elle m'en a offertes d'autres ...

- C'est bien de penser comme vous le faites vraiment ! Peu de personnes sont comme ça ! L'aspect financier est toujours ce qui ressort le plus dans le monde dans lequel on vit.

Alors qu'il me parle de son frère, je ris légèrement et hoche la tête positivement. C'est sur que son frère, comme il le décrit, a pas mal de similitudes avec Tom et je suis certaine qu'il réussira dans la vie. Oui il a besoin de s défouler mais il ne le fait pas en classe preuve déjà qu'il sait ou sont les limites malgré son jeune âge.

- Le pire dans tout ça, c'est que la plupart des personnes prennent les enfants hyperactifs pour des bons à rien alors que non il suffit juste de trouver quelque chose qu'ils aiment pour les canaliser. Bizarrement Tom aime étudier et je le vois réussir de hautes études plus tard. Et qu'est devenu votre frère ? Si je peux savoir bien entendu.

J'étais assez curieuse de savoir mais plus pour discuter que de le comparer à mon élève car une personne n'est pas l'autre. Lorsqu'il me dit qu'il était anglais, la surprise pu se lire sur mon visage. J'avoue que je n'aurais pas pu l'imaginer. Il n'avait pas d'accent prononcé et surtout n'avait pas le style anglais par excellence.

- Ho je suis étonnée vraiment mais dans le bon sens du terme, je vous rassure. Et non je ne suis pas d'ici mais je suis bel et bien américaine par contre. Je suis née et j'ai vécu toute ma vie à New-York mais disons que j'en ai eu marre de la grosse pomme donc je suis venue m'installer ici. J'avais envie de simplicité ...

Bien entendu, je n'entre pas dans les détails de mon passé. De un cela ne regardait personne et de deux je n'en parlais que très rarement. Seule Soren, mon meilleur ami est au courant de ma vie passée, de mes parents, de mon défunt mari, de l'argent et tout le reste. Alors qu'il va chercher nos consommations, je pose mes coudes sur la table et la paume de mes mains sur mes joues et me perds dans mes pensées jusqu'à son retour. Je lui souris et le remercie pour ce café. Je glisse mes doigts autour de la tasse bouillante et je souris en coin.

- Disons que j'ai toujours aimé les enfants et de pouvoir leur apprendre quelque chose, de les lancer dans la vie me plaît réellement. Je ne me vois pas du tout faire autre chose dans la vie. Et vous, vous avez des enfants ?

Il était un homme donc cela se pouvait après tout, d'où ma question ! Et puis certains sont parents très jeunes et d'autres, comme moi, n'ont pas encore eu cette chance.

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Ismaël ft. Alexis

Je me souviens être venu ici plusieurs fois lorsque j'étais avec Émérence, mon ancienne fiancée. La charmante française adorait découvrir tout de la ville, tout de l'État américain. Je ne me suis jamais demandé pourquoi, mais aujourd'hui oui. Était-ce par la seule vanité d'utiliser quelqu'un afin d'habiter aux États-Unis un jour afin de fuir son pays? Je n'en suis pas certain, mais tant que je ne voyais pas la demoiselle, je ne pourrais lui poser la question. Je prends le gobelet entre mes mains, laissant la chaleur du café s'étendre contre ma peau, me faisant presque frissonner, mais cela ne fut qu'un fantôme, imperceptible. Mon regard se posait de nouveau sur la charmante demoiselle qui se trouvait devant moi. Je ne donnais même pas la trentaine à Alexis, mais je sais que le chiffre pourrait grandement m'étonner. Je sais que certaines femmes peuvent atteindre jusqu'à presque dix ans le cadet de leur âge. Alexis me dit que c'était bien de penser comme je le faisais et je ne lui donne pas tort. Beaucoup trop de gens pensaient pour et avec l'argent plutôt qu'avec le coeur et l'âme. Ma compagnie fait, certes, beaucoup d'argent... Mais elle est énormément impliquée dans les oeuvres de charité et surtout à travers le monde afin d'aider les enfants en difficulté dans les pays les plus pauvres, surtout dans plusieurs régions de l'Afrique.

La charmante demoiselle me demande alors ce que mon frère fait dans la vie. Un sourire s'affiche sur mes lèvres alors que mon pouce caresse ma lèvre. Mes yeux deviennent songeur. '' - Vous savez, j'aimerai beaucoup vous répondre, mais mon frère a choisi un métier qui m'échappe pour le moment. Ma mémoire me joue un tour... Cela a été difficile de l'encourager pour aller faire des études, mais il a réussi. J'ai été là pour le pousser à le faire et le soutenir tout au long de ses études. Je lui demanderai, quand je le croiserai. '' J'ai toujours été très proche de mon petit frère. Elijah était tout pour moi aujourd'hui. Je n'avais plus de femme, Émérence s'étant volatilisée du jour au lendemain. Notre père était à sa retraite et on le voyait juste - ou presque - pour le temps des fêtes... Elijah était mon repers dans cette famille, la véritable personne sur qui je pouvais me reposer et tout dire sans peur de représailles. '' - N'hésitez surtout pas à encourager Tom à faire des études supérieures. Certes le temps peut nous sembler si long sur les bancs d'école, mais une fois que nous en sortons, nous en sommes fiers, surtout si nous avons fait des études supérieures. J'ai très bien réussi, malgré le fait que je n'en ai pas fait, mais je vous une admiration à ceux qui le font. '' Et c'est vrai. Ceux qui réussissent leurs études supérieures ont tout mon respect. Je n'aurai peut-être pas l'étoffe de rester aussi longtemps derrière un bureau à étudier.

Mon accent anglais s'était dissipé quelque peu, mais c'était surtout parce que j'avais été trimballé si souvent en dehors de Londres que je n'avais pas eu les racines aussi profondes que les autres Anglais. Son commentaire à propos de New-York me fit doucement sourire. '' - Vous avez raison. New-York est une magnifique ville, mais elle est étouffante. Si j'avais habité là-bas, je serais sans nul doute déménagé dans un endroit comme ici assez rapidement. '' Je n'aimais guère les immenses villes surpeuplées comme New-York. La seule que je tolérais, c'était Londres puisque j'y étais né et qu'elle était magnifique. Sinon, je les évitais comme la peste puisque je sentais que je manquais d'air. Je l'écoute me répondre au sujet de son métier et cela me fit sourire, à nouveau. Cependant, sa question me tira un léger trait nostalgique. Cela serait sûrement le cas aujourd'hui si Émérence n'avait pas fuit du jour au lendemain quelques jours avant le mariage. " - Malheureusement non. Cela a toujours été un certain rêve un jour, d'avoir des enfants avec une femme à mes côtés. J'ai la vieille tradition familiale encrée dans la tête vous savez... La femme à mes côtés, mariée. De beaux enfants. Cependant, ce n'est pas dans les vieilles traditions. Je ne souhaite pas que la femme reste toute seule à la maison à s'occuper des enfants. J'aime également voir qu'une femme reste indépendante, mais également très présente pour ses enfants. ''

Mon regard s'était légèrement perdu sur le gobelet de mon café. La fin de mon récit me fit sortir de mes pensées et je pris une gorgée. Le liquide chaud me fit énormément de bien que j'en soupirais. '' - Et vous, malgré le fait que vous travaillez tous les jours avec des enfants, en voudriez-vous? Ou peut-être en avez-vous déjà? '' Si elle ne souhaitait répondre, qu'elle ne réponde. Je n'étais pas là pour la rendre mal à l'aise. '' - De quoi rêvez-vous en ce monde? '' De gloire? D'une famille? De fortune? De voyages..?

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Le coeur a ses raisons que la raison ignore

Bien que je viens à peine de faire sa connaissance, j'ai cette impression sur Ismaël qu'il est une personne bien et généralement je ne me trompe pas la dessus. Bon cela m'est déjà arrivé vu que des personnes jouent bien leur jeu et on se fait avoir. Mais ici tout ce qui ressort de lui me donne un effet positif. Et puis dans une petite ville comme celle-ci, il est plus rare de rencontrer des personnes jouant un rôle, ils sont bien plus vite démasqués avec les ragots qui courent.
Alors que je lui demande ce que fait son frère dans la vie, j'ai à une réponse assez évasive cependant je n'en demande pas plus. S'il n'a pas envie de m'en parler, je respecte son choix malgré que ma curiosité aurait bien envie de savoir.

- Tant qu'il n'est pas tueur à gages, ça ira.

Je dis cela avec légéreté et un petit rire pour bien faire comprendre que je le taquine et que je ne pense pas du tout ce que je viens de dire. En parlant de frère, je me demande ce que devient le mien. Si mon père l'a déjà enroulé dans l'entreprise familiale, sûrement à vrai dire vu qu'il est âgé de 37 ans actuellement. Bon sang que les années passent vite. Je nous revois encore gamins aller à des soirées et m'observer de loin pour qu'aucun mec mal intentionné ne vienne me parler. Il me manque c'est un fait certain mais si je lui dis ou je me trouve, il voudra me faire rentrer à la maison et ça je ne peux pas. Enfin je dis cela mais peut-être qu'il comprendrait ma fuite aussi. Cependant au vu de la lettre que je lui ai laissé, il doit m'en vouloir et ça je ne peux pas lui reprocher.
Au moment ou Ismaël me parle de Tom, je sors de mes pensées et souris en coin.

- Ho mais je ne compte pas le lâcher tout comme mes autres élèves tu sais. Je sais qu'ils sont tous capable de réaliser ce qu'ils veulent plus tard. Certains ont juste besoin de plus d'encouragements que d'autres. Surtout ceux dont les parents ne sont pas présents ou encore ceux dont les parents ne croient pas en eux. Je trouve cela triste de ne pas croire en les rêves de son enfant.

Certains parents sont bien trop centrés sur eux-même et veulent pour leurs enfants des études monstres alors qu'ils peuvent passionnés de pâtisserie par exemple. Peu importe le métier choisit, le plus important est de l'aimer.
D'ailleurs je suis bien heureuse d'être née seconde autrement je n'aurais pas pu prétendre faire des études d'institutrice et encore cela a été difficile de les convaincre.

- New-York oui c'est magnifique mais y vivre et visiter cette ville est totalement différent. Les habitants sont bien trop stressés et puis la ville n'est pas sûre du tout ..

Et ça je ne peux le nier vu que cette ville et ces gangs ont tué mon mari cependant je préfère le taire. Je n'ai pas envie de plomber l'ambiance non plus.
Je souris aux dires du jeune homme, je trouve cela mignon et adorable le faite qu'il rêve d'une femme et d'enfants. Peu d'hommes sont comme ça, la plupart ne voit que leur carrière et l'amusement. S'amuser c'est bien mais à un moment, il faut se ranger et puis quand on trouve la bonne personne on est si bien qu'on a plus besoin d'aller voir ailleurs.

- Ho non je n'en ai pas encore ... J'aimerais c'est un fait certain mais pour ça il me manque un homme et disons que c'est un détail non négligeable.

Avec mon ex-mari, on en avait parlé. On devait s'y mettre mais la vie me l'avait enlevé avant ! J'avais maintenant 35 ans et plus le temps passe plus j'ai peur de ne jamais en avoir et je ne le supporterais pas à vrai dire. Je sens mes doigts agripper plus fort la tasse de café rien qu'en y pensant. Mais encore une fois je me reprends. Je bois une gorgée de ce liquide chaud et reposer la tasse sur la table.

- A vrai dire je ne rêve pas de grand chose à part de retrouver le bonheur ! C'est peut-être niais mais bon tant pis. Et toi, enfin je peux te tutoyer, tu as des rêves .

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Ismaël ft. Alexis

Il est vrai que j'aurai pu poser la question à mon fragin concernant ce qu'il faisait dans la vie, plus en profondeur. Je savais ses centres d'intérêts, mais je le laissais vivre sa vie de son côté même si nous étions très proches (la raison est surtout que le métier du scénario est libre, à la discrétion du joueur). La réponse de la demoiselle me fit doucement rire. '' - Oh, ne vous inquiétez pas... Elijah est un homme très gentil. Il ferait jamais intentionnellement de mal à quelqu'un.'' Je savais que c'était une blague, mais je connaissais très bien mon frère. J'ignorais qu'il avait des problèmes avec la drogue, mais pour ce qui sont de ses valeurs et de son caractère... Il ne ferait jamais de mal intentionnellement à quelqu'un, surtout tuer de sang-froid. Mon regard olive se perd quelques instants sur les boucles dorées de la jeune femme assise en face de moi. Je ne saurais dire pourquoi, mais le parfum des femmes est une chose que j'ai toujours aimé, particulièrement les cheveux. Vous savez, ces petits moments à être l'un contre l'autre à regarder un film, venant passer de temps à autre les doigts dans la chevelure de l'être contre vous.

La voix de la Belle me remet les pensées dans la réalité et mon regard semble se réanimer, en quelque sorte. Ce qu'elle dit me tire un léger sourire, même si derrière celui-ci se cache une certaine tristesse face à ses dires. Il est vrai que certains jeunes ont énormément de potentiel, mais les parents n'en profitent pas. Quand les enfants peuvent faire ce qu'ils veulent et qu'ils ne sont pas encandrés, ils deviennent souvent capricieux et surtout délinquants dans le futur. J'ai été très encadré par mon père. Peut-être parce que je savais que je deviendrais son successeur depuis ma jeunesse, mais je ne saurais confirmer. Elijah a aussi été très pris par mon père lorsque celui-ci n'était ni avec sa compagnie, ni avec moi. '' - Je suis d'accord. Certains de ces jeunes auraient pu devenir de grands érudits si les parents les avaient mieux encadrés.. '' Certains avaient tant de potentiels, mais celui-ci avait été gâché par la vanité des parents, leur lâcheté. Ce sont ces gens qui ne méritent pas d'être parents, selon moi. Quand on ne peut s'occuper de soi-même, on n'a pas d'enfants.

Alexis a tout de même raison à propos de New-York. Elle est étouffante, angoissante, stressante... Et surtout dangereuse. Je ne pourrais me sentir à l'aise d'élever des enfants là-bas. Et puis, sincèrement, pour y vivre il faut y avoir les moyens conséquents. Je l'écoute ensuite me parler qu'elle souhaite avoir des enfants, mais qu'un homme est non négligeable. Cela me fit rire, légèrement. '' - Vous n'avez pas nécessairement besoin d'un homme pour la conception de l'enfant, physiquement parlant. Il y a la clinique ou même encore l'adoption. Il est sûr qu'une majorité de femmes préfèrent le naturel, mais celles qui ne peuvent en avoir doivent trouver une autre option.'' L'adoption ne m'a jamais dérangé et c'est tout simplement magnifique de le faire. En adoptant deux ou trois enfants, ce sont certainement deux à trois vies de sauvées de là où ils étaient. Je l'entends alors me dire que son seul rêve était de retrouver le bonheur. Cette information n'a certes pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Que s'était-il donc passé pour que son bonheur lui soit arraché? Je ne poserais pas la question. Pas maintenant. Nous venons de nous rencontrer. Lorsqu'elle me retourne la question, je souris.

'' - Fonder une famille serait certainement mon plus grand rêve. Une famille unie et soudée, pas seulement pour avoir des enfants. Être le plus heureux en est certes un autre, sinon ce serait de faire le tour du monde, si la vie me le permet. '' Le temps est court. Il file à toute allure. On ne le voit passer. Il nous file entre les mains et je le ressens avec le trentaine qui a sonné à la porte. Voyager avec des enfants ne me gêne absolument pas, d'ailleurs. '' - Quelle est donc ta couleur préférée? '' demandais-je par curiosité. Simple curiosité. Si je posais trop de questions, elle pouvait m'arrêter et je n'en serais nullement offusqué. Je venais de prendre la tutoiement, puisqu'elle l'avait utilisé et qu'elle préférait à présent cette forme. Je ne m'en souciais guère, cela ne me dérangeait pas du tout.

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An act of courage

Le coeur a ses raisons que la raison ignore

A l'entendre parler de son frère, je n'ai aucun doute sur le faite que cela quelqu'un de bien. Déjà rien qu'au faite qu'Ismaël a l'air d'un homme gentil et très sociable alors je ne peux imaginer qu'une personne de sa famille soit différente. Je pense que notre personnalité reflète la façon dont nous avons été élevé et aussi des gens que nous avons fréquenté étant plus jeunes. Mes parents sont peut-être ce qu'ils sont par rapport à l'argent mais ils ne sont pas mauvais non plus et puis j'ai toujours eu mon frère à mes côtés ce qui m'a aidé à devenir celle que je suis. Mes fréquentations n'étaient pas mauvaises non plus même si je n'étais pas spécialement amie avec tout le gratin de New-York et que je préférais les personnes simples. C'est bizarre, les riches envient les vies simples et les pauvres nous envient mais s'ils savaient qu'à part l'argent tout le reste n'est qu'illusion, ils changeraient sûrement d'avis.

- Oui certainement mais que veux-tu ?! On ne peut malheureusement pas tous les aider.

Ce qui était bien dommage d'ailleurs. Même si mon métier me permet d'aider quelques élèves, je ne peux pas le faire avec tous car certains se révèleront plus tard, à l'adolescence et je ne suis qu'instit primaire. M'enfin cela me convient très bien comme cela. Je préfère penser qu'ils ont tous une chance dans la vie car c'est le cas. Certains la prendront et d'autres pas, la vie est ainsi faite.

Heureusement pour moi, l'homme me faisant face et avec qui je fais connaissance ne me parle pas plus de New-York ce que j'apprécie. Bien que s'il l'avait fait, je ne l'aurais pas rejeté mais disons que j'aurais omis certains sujet comme la fortune de mes parents et mon défunt mari. Pas que je veux les oublier mais je suis venue ici pour refaire ma vie et non vivre dans le passé même si à certains moments, la nostalgie me prends par surprise et que je passe une soirée entière à regarder de vieilles photos.

- J'avoue que c'est une option mais je rêverais d'avoir au moins un enfant à moi. Le faite de le porter cela doit être quelque chose de magique.

Malgré toutes les contraintes qu'à une femme enceinte, je ne vois que le positif qui est de créer la vie. J'en ai tellement rêvé toute ma vie et pourtant ... Je suis si loin de ça maintenant ! Adopter pourquoi pas si la vie ne me permets pas de procréer mais sûrement pas une insémination artificielle. Disons que je n'apprécierais pas de ne pas savoir qui est le père en quelques sortes. Toutes sortes d'hommes peuvent faire des dons juste pour un peu d'argent donc je préfère m'abstenir.

- J'ai du mal à croire que je parle de ça avec vous alors que l'on vient de se rencontrer !

Je dis cela en rigolant car cela ne me dérange en aucun point, c'est juste bizarre. En temps normal, quand on fait la connaissance d'une personne, on parle de choses banales. Mais j'avoue que je me sens à l'aise avec lui sans aucune raison apparente et que je pourrais aborder n'importe quel sujet sans gêne.

- C'est un beau rêve et réalisable. Le tour du monde, ça doit être bien aussi mais il faut avoir le temps et l'argent ! Donc en gros être retraité.

Je lui tire la langue pour le taquiner pour ensuite prendre mon café entre mes mains et en boire les dernières gorgées. Quand il me demande ma couleur préférée, je fais mine de réfléchir quelques instants pour ensuite reprendre la parole.

- Et bien je dirais toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et les mélanges qu'elles peuvent donner ! Chaque couleur a son charme et son aura. Et toi ?

Alors que j'attends sa réponse, mon regard se pose sur mon téléphone que j'ai posé sur la table, il vient de vibrer pour me prévenir d'un message mais ce n'est pas cela qui me tracasse, c'est plutôt l'heure. Un soupir sort d'entre mes lèvres.

- Je n'ai pas vu l'heure passée et je viens de voir qu'il est déjà 19h et malheureusement je vais devoir y aller ! Quelques copies m'attendent et en plus de ça, je n'ai pas eu le temps de faire des courses, ce qui fait que je dois me dépêcher avant que le supermarché ne ferme ou je n'aurais que des gâteaux secs à manger ce soir !

Cela m'ennuie de le quitter de la sorte surtout que j'aimais notre discussion et faire sa connaissance mais je ne peux faire autrement. Je me lève et déposer quelques dollars sur la table pour les consommations.
Je pose mon regard sur lui une dernière fois en hésitant un peu. J'ai bien envie de le revoir ! Alors j'attrape sa main, sors un stylo de mon sac et y note mon numéro de portable.

- A toi de voir ce que tu en feras ...

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An act of courage

Ismaël ft. Alexis

Je sais que nous ne pouvions tous les aider, malgré tout l'argent que l'on peut posséder, tout notre temps... Il y aura toujours des gens en difficulté dans le monde, des gens avec moins de moyens qu'une personne comme moi ou même comme Alexis. Je sais, néanmoins, que je fais une grande différence dans des milliers de vies chaque année et cela suffit à apaiser ma tête, en quelque sorte. Mon coude trouve refuge au niveau de la table, mon poing se formant pour se déposer contre le bas de ma joue. Je ne savais pas trop quoi lui répondre sur cette remarque. Je préférais donc la laisser penser et continuer de parler, ne pas lui couper l'herbe sous le pied. J'ai toujours été un homme qui n'a jamais eu peur de démontrer ses sentiments, de parler beaucoup, mais j'étais aussi capable de me taire et d'écouter mon interlocuteur - ou dans ce cas ci, mon interlocutrice -.

Je l'écoute me parler de la maternité. Cela me tire un nouveau sourire alors que je continue d'observer silencieusement son visage, tout en ne perdant guère de ce qu'elle me disait. Je ne la dévisage pas, je ne fais que l'observer en douceur. Elle rêve de pouvoir porter son propre enfant, ce que je comprends tout à fait. La majorité des femmes préfèrent avoir un enfant de leur sang, avec les gênes du père, plutôt que d'adopter ou faire l'insémination artificielle. La dernière est peut-être la dernière de mes options préférées, mais elle est là pour la femme qui souhaite être enceinte et porter l'enfant. Adopter un enfant, ce ne serait pas de l'avoir en son ventre puisque ce dernier est déjà né. Un rire franc traverse mes lèvres à ses prochaines paroles. Il est vrai que ces sujets ne se retrouvent pas toujours dans la même pièce entre deux personnes qui viennent de se rencontrer.

'' - Il arrive que certains sujets soient plus fluides que d'autres avec certaines personnes. '' Je me souviens avoir connu ce détail avec Émérence. Cela avait été très facile de se rencontrer, de se parler et surtout de ressentir une connexion. La seule chose qui me fait peur, c'est que cette soi-disante connexion semble s'établir entre Alexis et moi, ce qui peut me faire reculer. Je sais que nous ne pouvons avancer sans obstacles dans la vie, mais étais-je seulement prêt à vouloir m'avancer là-dedans? Dans un ''peut-être'' possible quelque chose? J'ai manqué m'étouffer lorsqu'elle parle d'être retraité afin de faire le tour du monde. '' - Pas nécessairement. Il suffit d'avoir l'argent et le temps, pas seulement d'être vieux afin de pouvoir faire le tour du monde. J'ai déjà voyagé dans de nombreux pays afin de venir en aide aux plus pauvres, surtout aux enfants dans des pays comme l'Afrique. ''

Je ne voulais pas vraiment lui avouer que j'étais milliardaire. Ce n'était pas vraiment un sujet de discussion quand on vient tout juste de se rencontrer. L'expression qu'elle fait suite au coup d'oeil à son téléphone me surprend. Je suis un peu déçu de savoir qu'elle devait quitter, mais je connaissais les responsabilités de la vie. Je ne pouvais lui en vouloir. Avant même que je puisse lui demander si elle souhaitait échanger nos numéros, elle fouille dans son sac avant de prendre ma main et d'y écrire quelque chose. Je n'y fais pas tout de suite attention... Car c'est surtout son contact qui m'a surpris. Sa peau était légèrement chaude, mais c'était surtout sa douceur qui m'a surpris. Lorsqu'elle parle, j'abaisse les yeux sur ma main afin de voir plusieurs chiffres. Elle venait tout juste de me donner son numéro de téléphone. J'avais presque peine à y croire puisque je n'avais rien dit. Je me redresse alors calmement de mon siège et je lui fais discrètement la bise, comme deux amis qui se disent au revoir. '' - Je t'appelle bientôt, sans faute. Prend soin de toi surtout, et de tes petits monstres au travail. '' Et c'est ainsi que je la laissais quitter avant de ramasser mes choses et de partir à mon tour, l'esprit occupé et le coeur battant fort dans ma poitrine.

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Fin.