peaceful place to meet someone.

ce matin, quand tes parents t'ont annoncé - semblant se rappeler de ta présence dans la maison - que laïa venait passer l'après-midi à la maison, tu as tout de suite préféré enfiler une paire de basket, récupérer tes écouteurs et ton vélo pour filer vers la petite forêt juste contre la ville. tu as laissé le vent fouetter ton visage le temps du trajet avant de le cadenasser contre une petite barrière à l'orée du bois. tu pousses un soupir, glissant tes écouteurs et ton téléphone dans la poche de ton jean alors que tu commences à marcher dans les bois, profitant de la fraîcheur et de l'ombre des arbres. tu adores venir dans cette petite forêt, t'échapper, penser à autre chose qu'aux parents et à ta sœur. après tout, c'est leur chérie, autant les laisser tout les trois tranquilles, dans leurs coins. t'es très bien tout seul à profiter de la nature et de ses cadeaux. tu peux entendre les feuilles crisser et les brindilles s'écraser sous tes semelles. tu t'enfonces un peu plus dans la petite forêt, t'immobilisant en distinguant une silhouette non loin de toi. et une paire d'yeux qui t'observent de loin. tu te mords la lèvre, glissant tes deux mains dans les poches de ton jean. tu t'avances encore de quelques pas, remarquant les papiers et crayons près de la jeune femme. tu te mords l'intérieur de la joue. salut. tu souffles, un sourire légèrement crispé sur les lèvres. sans doute que tu aurais mieux fait de passer ton chemin, faire demi-tour, quoi que ce soit. tu retiens un soupir, passant une main dans tes cheveux.

peaceful place to meet someone.

tu aimes la nature. tu aimes te balader dans la forêt, écouter le bruit des oiseaux et observer la nature prendre ses doigts. c'est ton passe-temps favori. tu te sens bien. en sécurité. loin de tout, loin de l'agitation familiale, de ta sœur, de tes parents. parce qu'il vaut mieux les laissés tranquille. après tout, laïa, c'est leur bébé. la chouchoute. tu renifles en donnant un violant coup de pied dans une brindille qui elle, n'a rien demandé. tes mains enfoncées au fond des poches de ton jean. t'es en colère. en colère contre ta sœur, contre tes parents et contre toi-même. rien de cette colère n'est justifiée, mais tu ne peux pas vraiment t'en empêcher. tu soupires, tu passes une main sur ton visage. tu marches sans trop regarder ou tu vas, t'enfonçant dans cette petite forêt que tu connais par cœur, tellement tu as passé du temps à l'intérieur de celle-ci. après plusieurs minutes de marche en solitaire, perdu dans tes pensées et tes idées noires, tu ne remarques pas de suite la présence d'une jeune femme, perdu dans tes pensées. tu t'immobilises et vos regards se croisent. tu n'oses pas bouger pendant de longues secondes qui te semblent un éternité et, finalement, tu t'approches un peu plus, laissant un salut presque timide glisser sur tes lèvres. pourtant, le silence continue et tu hésites à faire demi-tour le temps de quelques secondes. tu te mords la lèvre, le regard de la jeune femme brûlant ta peau. ils sont pas mal tes tatouages. tu fronces les sourcils, tournant instinctivement la tête vers ton bras tatoué. tu souris doucement. merci. tu souffles en passant ta main dans tes cheveux, te grattant légèrement la nuque. c'est pas les seuls. tu ajoutes en désignant ton bras. c'est souvent compliqué à croire, mais tu as de nombreux tatouages encore. tu te permets de t'approcher de la jeune femme et de t'asseoir à même le sol, non loin d'elle. t'es du genre solitaire toi aussi ? tu souffles en tournant la tête vers la nature. tu sais ce que sa fait que de rechercher le calme et le silence. la sérénité.