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 pour un bouquet de fleurs. (reese)

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MessageSujet: pour un bouquet de fleurs. (reese)   pour un bouquet de fleurs. (reese) Icon_minitimeSam 19 Aoû - 15:09


pour un bouquet de fleurs


8:30. Jo baille tandis qu’elle descend l’escalier qui la mène jusqu’à la porte de l’arrière-boutique. Elle a encore fait un cauchemar qui l’a laissée éveillée une bonne partie de la nuit. Pendant ce qui lui a paru être une éternité, elle est restée les yeux grands ouverts sur le plafond de sa chambre à essayer de faire disparaître les images terribles qui s’étaient ancrées sur sa rétine. Une petite boule de poils toute chaude était venue lui tenir compagnie, la réconforter et elle avait tenté de caler sa respiration sur le ronronnement régulier de Tournesol. Ça avait fonctionné, un temps. Elle ne se rappelle pas avoir sombré à nouveau dans un sommeil lourd et agité mais Johanna s’était réveillée avec la tête embrumée et le corps comme endolori. Heureusement, la pensée de sa journée de travail lui permettait de retrouver un peu le sourire. Et lorsqu’elle entre dans sa boutique de fleurs, elle se laisse transporter par l’odeur sucrée et capiteuse de la pièce. C’était toujours réconfortant pour elle. C’était toujours apaisant. Sa tasse de café sur une table encore tachée de terreau, elle enfile un tablier vert avant de commencer à passer en revue chacune de ses plantes, les arrosant délicatement au passage. Prendre soin de ses fleurs, c’était comme s’accorder une pause dans ses pensées. S’occuper des bouquets, arroser les plantes, c’était comme réapprendre à respirer. Jo n’avait pas besoin de plus ; elle n’avait pas besoin de moins. Elle avait la chance de pouvoir vivre de sa passion, chaque jour, et c’était plus que beaucoup ne possédaient. Alors la brunette n’aimait pas se plaindre, elle essayait toujours de trouver le positif en toutes circonstances. Et les fleurs l’y aidaient. Elle regarde rapidement le carnet de commandes, commence à préparer une composition de mariage assortie au bouquet de la mariée. La livraison devait être faite aujourd’hui et elle n’avait pas encore choisi comment les arranger. Jo était toujours très méticuleuse. Et puis elle considérait que, malgré tout, le mariage était quelque chose d’important dans une vie alors elle voulait que la future mariée soit heureuse de ses compositions florales mais surtout de son bouquet. Ce n’était pas parce qu’elle n’avait jamais accepté le second mariage de son père que Johanna désirait que ceux des autres ne fonctionnent pas. Et puis la jeune femme lui avait paru si gentille, si heureuse aussi que c’était facile de vouloir faire le maximum pour elle et le plus beau jour de sa vie. Quand neuf heures trente tapantes sonnent à l’horloge murale, Jo défait son tablier et s’empresse de lever le rideau de fer devant sa boutique. Elle sort quelques compositions toutes fraîches pour les déposer en présentation sur l’étalage extérieur, place le panneau joliment décoré de son écriture indiquant quelques prix et autres offres promotionnelles de saison. Le soleil brille déjà derrière quelques nuages fins. Et comme tous les matins commence alors sa nouvelle petite routine : attendre les clients en préparant les commandes, nettoyer, servir les clients avec le sourire puis les regarder s’en aller. C’était reposant, ce petit manège qui tournait sans cesse tel un Carrousel. Et tandis qu’elle a perdu la notion du temps, le carillon à la porte retentit et elle lève les yeux de derrière ses lys blancs, tout sourire. « Bonjour, chantonne-t-elle avec bonne humeur. Bienvenue, en quoi puis-je vous être utile ? » Rapidement, elle s’essuie les mains sur un vieux torchon et remet en place quelques mèches échappées de sa queue de cheval pourtant bien serrée. « Est-ce que je peux peut-être vous conseiller ? Vous cherchez quelque chose en particulier ? C’est pour offrir ou pour une occasion spéciale peut-être ? »
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MessageSujet: Re: pour un bouquet de fleurs. (reese)   pour un bouquet de fleurs. (reese) Icon_minitimeSam 19 Aoû - 19:00

pour un bouquet de fleurs.

Trop d'espace, le vide s'entasse, pousse les murs, c'est grand, un peu trop grand. Reese, il tire les planches de bois qui se mêlent et s'entremêlent pour donner naissance à des formes, des formes parfois creuses, parfois pleines. Les pieds arrachent le parquet usé, délabré, des traces se dessinent, s'ancrent et jamais ne partiront. Il croise les bras sur sa poitrine, observe, se mord la lèvre inférieure et il change, encore. C'est jamais bien, jamais assez, c'est vide, trop vide. Alors, le garçon, il reprend cette mélodie où grincement et crissement se mélangent et se marient dans une sonorité bien peu agréable. Sous les semelles de ses chaussures, ça tremble, de petits coups parfaitement audibles. Sa carcasse vient s'appuyer sur le mur derrière lui. Il lève les yeux au ciel, inspire, se laisse glisser jusqu'à ce que son cul embrasse délicatement le sol. Et ça tape, tape, tape. Un frisson court sur sa peau, ses ongles lacèrent les paumes de ses mains poussiéreuses, l'estomac qui se creuse, la gorge qui se serre, il va exploser, le garçon. Il se dresse sur ses deux jambes, rapidement, soudainement. Il passe d'un bout à l'autre de son royaume en ruines où, au travers de cloisons aussi fines qu'un maudit morceau de papier, l'on peut entendre les corps se frotter, les râles se perdre dans les couloirs, les éclats de rire furtifs et légers courir hors des appartements et venir narguer les loups solitaires. Reese, il glisse hors de sa prison, rase les murs, s'arrête et hésite. Son corps se fige, les muscles qui roulaient sous sa peau quelques secondes auparavant se raidissent, il est prêt, il attend. Elle court dans ses veines, ignoble cancer niché au creux de son ventre depuis un moment maintenant, elle se disperse, s'agglutine dans ses poings, son esprit, et elle hurle, et il lutte. Panneau de bois frêle et fragile, il ne ferait pas le poids, il cèderait sous quelques phalanges écrasées, puis, viendrait le tour du visage poudré et parsemé de ridules de cette voisine hautaine, mauvaise. Elle l'aurait cherché, au fond. Elle l'a provoqué de ses légers coup de balais, probablement importunée par les quelques grincements de meubles au-dessus de son crâne où trônent fièrement quelques mèches de cheveux. C'était de sa faute, finalement. Mais Reese, il n'écoute pas le petit démon perché sur son épaule qui lui murmure d'y aller, de frapper, de détruire. Cette haine qui le ronge et le pousse à commettre l'irréparable. Il reprend sa marche à un rythme soutenu, il se perd dans les rues, déambule au milieu des foules qui se pressent et s'entassent sur les trottoirs. Attiré par le grincement de métaux qui se frottent et s'enroulent, il pose son regard sur l'enseigne qui se dessine de l'autre côté de l'avenue, il hésite un instant, c'était peut-être ça, qui lui manquait, un peu de vie, un peu de vert. Il tourne la tête, à gauche, à droite, il fonce. Il observe un moment son reflet dans la vitre, avance d'un pas, recule de deux. Trois feuilles, un peu d'oxygène, peine perdu, les murs de son appartement paraîtront tout aussi grand, le sol tout aussi vaste, immense océan dont il n'arrive pas à se détacher, il comble, il comble, le vide reste vainqueur. Il tourne le dos à la petite boutique, il attend, encore. Les minutes s'écoulent, le temps lui échappe, il y va. Il se glisse timidement à l'intérieur de cette jungle ordonnée et balaye des yeux les quelques mètres carrés parsemés de fleurs et de verdure. De douces effluves lui chatouillent le nez, il sourit. Des éclats de voix retentissent et se perdent à lui. Une silhouette féminine, comme un rempart, se dresse devant sa petite personne. Son regard scrute les traits de son visage, détaille les lieux, revient sur la vendeuse, il bafouille. Comme l'écume d'une houle agitée, Reese, il s'est perdu ici, dans cet endroit, un homme à la mer échoué dans un espace qui lui était parfaitement inconnu. “ Bonjour, je, euh, je m'y connais pas tellement en plante. “ Ses lèvres dessinent un léger rictus, de ceux qui dégoulinent de gène, d'incompréhension. “ J'ai un appartement un peu vide, j'me disais qu'une plante ou un truc dans le genre ça pourrait le remplir, chasser un peu le vide.  “ Quelle fleur. Quelle couleur. Un peu de rose. De bleu. Peut-être une cactus. Sûrement un palmier. Il est perdu, le gamin. “ C'est assez lumineux, donc peut-être quelque chose qui aime le soleil. “ Il inspire. “ Enfin, je suppose qu'un peu toutes les plantes détestent l'ombre. “ Personne n'aiment les ténèbres.
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MessageSujet: Re: pour un bouquet de fleurs. (reese)   pour un bouquet de fleurs. (reese) Icon_minitimeDim 20 Aoû - 10:49


pour un bouquet de fleurs


Johanna observe son nouveau client avec un sourire presque tendre. Le regard du jeune homme passe de ses plantes à elle avant de repartir s’égarer dans la marée de fleurs qui s’offrent à lui et revient une dernière fois sur elle, embrumé de gêne. Elle ne l’avait encore jamais vu dans sa boutique. Il ne semblait même pas un habitué des fleurs, à l’écouter. Mais Jo appréciait que les gens aient conscience qu’une plante dans une pièce peut tout changer. Tout du moins, c’était l’avis de Jo. Elle supposait que tout le monde n’était pas d’accord avec elle. Alors qu’il lui détaille maladroitement ses envies, la brunette détourne déjà la tête pour observer ses fleurs et ses plantes, essayant de lui dénicher une perle rare parmi tout ce qu’elle avait à lui offrir. « Disons plutôt que certaines plantes ont plus besoin de soleil que d’autres, elle rectifie avec un air poli mais pourtant enjoué. » Parler fleurs était de loin sa discussion favorite – d’abord parce qu’elle s’y connaissait, ensuite parce qu’elle ne préférait pas s’aventurer dans des conversations plus intimes. « Est-ce que vous désirez plutôt une plante qui nécessite peu d’entretien pour débuter ? elle propose, faisant alors le tour de sa boutique. Si vous passez peu de temps chez vous, c’est l’idéal. Pareil si vous n’avez pas encore l’habitude des fleurs. » C’était une suggestion que Jo faisait toujours à ses clients les moins connaisseurs. Parce qu’il fallait les mettre en confiance ; parce qu’il fallait les responsabiliser en quelque sorte. C’était un peu comme s’occuper d’un animal – il fallait commencer petit avant de voir trop grand. « Et est-ce que c’est plus pour la décoration ou bien pour égayer la pièce ? » Est-ce que le châtain voyait court ou long terme ? Jo soulève un pot pour le faire voir à son client. « Vous avez les cactus. Très faciles d’entretien, j’en ai de différentes tailles pour aller un peu partout dans une maison ou un appartement. Intérieur comme extérieur. » Machinalement, elle vient déposer le pot sur son établi de vente avant de se diriger à nouveau vers ses fleurs. « Sinon, je peux vous conseiller les tournesols si vous recherchez quelque chose qui aime vraiment la lumière, reprend-elle doucement. » La voix de Jo semble d’ailleurs se perdre alors qu’elle observe la fleur. Sa fleur préférée. Celle qui ravivait des souvenirs aussi agréables que douloureux à sa mémoire. Chaque fois qu’elle voyait un tournesol, elle pensait à Reese. Son petit frère. Elle se souvient à peine de l’éclat de son sourire mais elle se rappelait qu’il était si lumineux qu’il lui faisait penser au soleil. Du bout des doigts, elle caresse un pétale d’un jaune éclatant et se sent frissonner de la tête aux pieds. Est-ce que Reese aurait gardé ce même sourire en grandissant ? Est-ce qu’il aurait illuminé la vie de Jo comme il l’avait fait toutes ces années auparavant ? La brune espérait que oui. La brune espérait qu’il aurait eu une belle vie. Parfois, il lui semble encore entendre son rire. Une mélodie diffuse qui résonne comme un carillon avant de disparaître complètement. Et elle se dit toujours qu’elle a halluciné, que c’est sa mémoire tourmentée qui lui joue des tours. « Excusez-moi, vous disiez ? lâche-t-elle en secouant la tête cependant qu’elle retourne son attention vers le client. » Elle ne devait pas penser à Reese. Pas en journée. Pas alors qu’elle avait une boutique à faire tourner. Johanna aurait aimé que ce soit aussi simple. Elle aurait aimé pouvoir se dire qu’elle ne voulait pas y penser et vider sa tête de toutes les images floues qui y apparaissaient. Mais restait le souvenir, brumeux, d’un enfant qui avait disparu à tout jamais.
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MessageSujet: Re: pour un bouquet de fleurs. (reese)   pour un bouquet de fleurs. (reese) Icon_minitimeDim 20 Aoû - 20:20

pour un bouquet de fleurs.

Un peu perdu, un peu gêné, Reese, il observe les plantes qui se dressent et prennent pleinement possession des quelques mètres carré. Etranger en ces lieux, bien peu amoureux des plantes, il regretterait presque d’être entré dans cette jungle. Et, au milieu de ces feuilles qui s’emmêlent, ce mélange de couleurs, d’effluves, en sort la souveraine. Les traits de son visage finement dessinés, ses lèvres qui se tordent en un sourire, des éclats de voix qui se perdent jusqu’à lui, fuite impossible. Il l’écoute, il assimile les mots qui s’échappent en un écho agréable, il balaye du regard la petite boutique, revient sur son interlocutrice, mouvement de panique, d’incompréhension. Il sait pas vraiment pourquoi sa carcasse s’était engouffrée ici, dans ce petit espace dont il ne connaissait absolument rien. L’envie de nouveauté peut-être, un peu de désespoir sûrement. Alors, il parle, il bafouille, quelques détails qui lui semblent importants, les rayons du soleil qui transpercent aisément les fenêtres de son royaume, le vide qui s’immisce un peu trop à son goût, l’envie de le chasser, de l’oublier. Ses propos résonnent dans son esprit comme une terrible mélodie. Il se corrige, se justifie, il se perd, il se noie. Mais elle est là, elle, pour le tirer vers le haut, le guider sur ce terrain glissant. Le choix d’une plante, Reese, il n’imaginait pas qu’une banalité puisse relever d’une épreuve insurmontable. « J’aimerais une plante qui crève pas trop vite, c’est vrai que j’suis pas si souvent que ça chez moi, puis la main verte, on oublie » Il sourit. Les corps se mettent en mouvement. Les questions fusent. Reese il tente de rassembler ses idées, ses envies, il réfléchit vite, efficacement. « Quelque chose qui égaye plutôt que de la décoration, quelque chose qui donne un peu de vie, c’est beaucoup mieux. » Il détaille chaque plante, le garçon. Il s’arrête, effleure délicatement les feuilles du bout des doigts. Il aime les couleurs qui se mélangent. Il aime le doux parfum floral qui lui chatouille les narines. Il aime la verdure, finalement. « C'est vrai que j’avais pensé à des cactus, c’est ce qui tient le mieux sans entretien particulier d’après ce que j’ai pu entendre. » Il croise les bras sur sa poitrine et admire les géants épineux qui se dressent et le menacent de leurs aiguilles. Ses lèvres se tordent dans une grimace peu rassurante. Le gamin, il se voit déjà tomber sur un de ces remparts hérissés, les sentir lui lacérer la chaire jusqu’aux os. Il secoue la tête rapidement, un frisson courant sur sa peau jusqu’à l’échine. Les éclats de voix féminins l’attirent, l’amènent aux côtés de son guide. Haut le cœur soudain. Il grimace. Il recule. Démons passés qui le hantent, hissés dans leurs pots, dressés fièrement. « J’ai du mal avec les tournesols. » Grande inspiration. Elle revient, cette garce, elle remue ses entrailles, ne demande qu’à glisser le long de ses veines, de cogner, de détruire. Nouveaux mots. Nouvelle question. L’œil noir, pétillant, il fixe ces pétales dorés, innocents. « Je disais que je n’aime pas les tournesols, depuis tout petit, ils me rappellent quelqu’un et j’aimerais éviter qu’ils pullulent partout dans mon appartement, ça serait pas tellement vivable. » Il sourit. Un rictus forcé, de ceux qui transpirent le dégoût, la haine, la rage qui s’entremêlent. Il s’éloigne un peu. « Non, les cactus j’aime bien. »  Son regard dérive de ces démons floraux, il balaye la petite boutique, s’arrête sur les cartes de visite. Il fronce les sourcils, le garçon. « C’est bizarre. » Il en attrape une avec deux doigts, la tourne, la retourne. « Vous vous appelez Wheeler ? » Il pouffe de rire, ses deux billes scintillantes qui se posent à nouveau sur la vendeuse. « Je pensais pas qu’il y avait quelqu’un d’autre avec ce nom de famille. » S’il savait, le garçon.
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