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 BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]

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Lara Shelby
Lara Shelby
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MessageSujet: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeVen 18 Aoû - 15:28

BURN IN HELL.
“ft PAN D'AMOUR

Soudain le ciel se lève avec ses rayons de soleils pénétrants. L'horizon s'emplit de sons chantonnants d'oiseaux qui se réveillent en même temps que mes paupières. Je ne sais quelle force m'oblige à ouvrir les yeux. Il ne doit pas être plus de sept heures du matin lorsque les premiers rayons de soleil traversent les persiennes pour venir toucher mes yeux qui éclosent petit à petit. J'aimerais emmener mes rêves avec Moi ce Matin. Je me lève péniblement abandonnant mes fantasmes de la nuit pour voguer vers des réalités plus déprimantes. Je meurs d'envie de me reblotir dans mes draps soyeux mais mes responsabilités m'obligent à déguerpir aussi sec de mon nid. J'espère sincèrement que cette journée sera encore plus belle que la précédente. Fébrilement, je déplace mon corps vers la salle de bains familiale. Je laisse couler l'eau chaude sur ma peau qui a Pour don de me réveiller petit à petit. Mon corps semble s'être dopé avec la chaleur de l'eau. L'odeur des produits empli mes narines et me fait sentir bien. Je frotte mes cicatrices dorsales douloureuses avant de me rincer. Je profite de la quiétude de la demeure familiale pour me préparer un déjeuner consistant qui m'aidera à affronter cette journée studieuse. J'enfourne ma bicyclette, enfin prête à affronter cette journée. Il pleut Mais qu'importe. Mes cheveux toujours mouilles de ma douche matinale le seront un peu plus.... la pluie frappe mon visage alors que je me dirige vers l'université de Phœnix logée à quelques kilomètres de Là. Je ne suis pas une sportive, j'aime juste emprunter mon deux roues pour me déplacer. Sentir l'air frapper mes cheveux me procure une agréable sensation. La pluie fouette mon visage ce qui m'aide à me réveiller un peu plus. J'adore la pluie quand je suis bien au chaud, protégée sous mes couvertures mais j’avoue que cette pluie matinale est agréable. La bruine légère et fine s’emmêle dans mes cheveux délicatement. Je souris. Je souris parce que lorsque je quitte la maison, un poids invisible s’écarte de mes épaules et me soulage. Et je souris. Et je souris parce que la vie est belle quoiqu’on en dise. Je souris aussi car dans quelques années, je pourrais enfin vivre de mes propres ailes et quitter le cocon familial. LIBRE.

La bibliothèque de l’université de Phoenix n’a rien à envier aux plus célèbres universités. Spacieuse, elle offre une belle réserve d’ouvrage qui aident les étudiants des diverses sections. Toute faite de bois, elle est relativement imposante. Grâce à la voute de verre qui surplombe l’allée centrale bordée de table de travail, la luminosité est agréable. J’aime passer du temps ici pour mes recherches ou pour étudier. Je m’installe sur une large table afin de pouvoir déposer toutes mes affaires. La bibliothèque est silencieuse malgré son fort taux de concentration. Les étudiants grouillent de partout, les examens d’hiver approchent. L’atmosphère est tendue. Tout comme moi.

Je me perds dans des fouilles remplies de gribouillis, je me perds dans les mathématiques et la biologie. Cette dernière année est une source de stress intense. L’année prochaine, je passerais ma vie à l’hopital comme interne durant trois petites années et puis je serais diplômée. Mais en attendant, je vais m’arracher les cheveux avec ces propriétés chimiques qui me donnent de l’urticaire depuis ma deuxième année.

Et puis ce bruit.

Ce putain de bruit.

Le genre de bruit discret qui résonne comme un bourdonnement intempestif. Ce genre de bruit timide mais qui rend dingue. Le genre de bruit qui t’empêche de te concentrer. Je lève les yeux, je cherche la source. Devant une fille que je n’ai pas entendu arriver et plongée dans ses cours. Avec des putains d’écouteurs sur ces oreilles. Elle est sourde ou quoi ? Je tente d’entrer en communication avec elle par des signes. Regardes moi. Allais regardes moi. Je ne sais si elle m’ignore ou si elle ne me voit pas, mais son comportement m’énerve presque autant que les formules chimiques. Faut-il que je me mette à danser la macarena pour qu’elle prenne enfin conscience de ma présence ? Je chiffonne un bout de papier et je lui lance dessus. Raté. J’ai toujours été nulle au basket. Je retente l’expérience. TOUCHE ! Je lui fais signe d’enlever ses écouteurs avec un regard sombre. Je murmure :

« Tu pourrais baisser ta musique ? Tu m’empêche de me concentrer avec ta musique de sauvages. »

BOUMBOUMBOUM. Je n’entends que ça. Nous sommes bien loin des violons de Vivaldi et ça m’agace. C’est pas une salle de concert, c’est une bibliothèque ma chère.
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Pandore Bellamy
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeVen 18 Aoû - 22:05

burn in hell.
“ft lara la belle rouquine :coeur:.
Elle est à Phoenix pour ses études, la poupée blonde. Elle attend, impatiemment, de pouvoir fuir les environs, de quitter cette antre familiale qui lui sert de prison. Elle hurle, elle pleure, elle geint de l'intérieur quand son visage demeure de marbre, copie conforme de celui de sa mère, don légué dès la naissance. Nulle émotion ne transparaît de ce masque bien collé à sa peau, de cette attitude placide qu'elle affiche en toute circonstance. Ses études la stressent et la bouleversent. Elle n'a jamais bien su gérer ces émotions, elle préfère de loin le déni à l'acceptation. Alors, elle se laisse détruire, la poupée, elle se fait bouffer de l'intérieur, ses intestins tourbillonnent dans tous les sens, et elle attend, désespérément.

La bibliothèque. Refuge, quand le cocon familial devient irrespirable, elle en a fait sa seconde demeure. Endroit truffé de gens intéressants puisqu'ils gardent le silence, Pandore s'y sent bien, s'y sent chez elle. Nul besoin d'afficher sur son visage un intérêt réjoui pour les discussions d'autrui, elle peut à l'aise manifester son arrogance. Enfermée dans le doux confort de ses écouteurs et de la musique qui distille en elle quelques sons apaisants, elle s'absente du monde. Loin, loin des autres, loin, loin des sons, loin, loin des gens, Pan' est enfin loin sans pour autant se sentir différente. Elle ne regarde surtout pas autour d'elle, seul son reportage capte son intérêt. Ce qu'elle voit par la fenêtre l'ennuie, elle n'a d'attrait que pour la nuit ; alors elle peut aisément bosser comme une dingue pendant la journée, puis oublier le soir venu. Se défoncer, et disparaître. Plus violemment encore que là, maintenant, dans cette bibliothèque où elle disparaît aux yeux des autres.
Elle lit. Évidemment, désespérément, elle dévore les lignes, les pages, bosse comme si c'était sa seule façon de vivre. Elle a raison, la poupée, la lecture la sort de son désespoir. Certes, ce reportage - devoir maison - qu'elle doit faire ne la fascine pas (comment s'émouvoir devant le restaurant du coin et son étoile michelin ?), mais il a au moins le mérite de l'extirper de ses démons préfabriqués. Elle respire à nouveau. Quand on vient la déranger, elle s'apprêtait à sortir fumer. L'amertume et la contrariété en sont d'autant plus grandes. Elle dévisage ce bout de papier qui vient de se payer l'audace de la frôler, elle le voit s'échoir de manière lamentable sur le sol froid de la bibliothèque. Il lui faut quelques secondes pour lever la tête sur le lanceur - la lanceuse. Son regard est noir, ses yeux emplis d'une nervosité brûlante. Elle déchiqueterait sans hésiter quiconque viendrait la déranger chez elle. Elle a trouvé une victime à se mettre sous la dent.

De longs cheveux roux, des tâches parsemant son visage, son nez aquilin, sa bouche sensiblement agacé jusqu'à ses yeux bruns qu'elle a écarquillé. Elle est jolie, cette intruse, elle le sera moins quand Pan' se sera occupé de son cas. D'un geste doux amer, Pandore enlève les écouteurs qui lui servent de refuge. Elle se met à nu, se dévoile, se meurtrit. Le simple contact avec le monde extérieur fait valser son pauvre cœur. Et quand elle entend la voix de cette femme retentir dans un murmure, elle a l'impression d'entendre hurler. Désagrément. “ jt'en demande, des trucs, à toi ? “ répond-t-elle dans un murmure similaire. Elle a bien conscience d'avoir tort, de n'être pas vraiment chez elle, de devoir respecter le silence d'autrui. Seulement, Pan' n'admet jamais rien et les ordres l'emmerdent. Quant au ton agressif de cette jolie rouquine, il n'arrange rien au conflit. “ refous le nez dans tes cahiers et fous moi la paix, tu seras une bonne fille. “ Les écouteurs retrouvent leur place initiale, elle ne fait pas plus longtemps honneur à cette intruse de sa parole. Elle attise le feu, la dragonne, et ça la fait jouir.
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeSam 19 Aoû - 2:52

BURN IN HELL.
“ft PAN D'AMOUR
Je rêve ?

Dites moi que je rêve.

Je vais la défoncer.

Je sens une boule se loger dans le creux de ma gorge. Mes nerfs sont tendus devant tant d'insolence et d'ingratitude. Comment peut-on se montrer si arrogante et clamer qu'on a raison alors qu'on a tord ? Sa mauvaise foi me titille. La garce, elle me provoque. Je sens la tension qui monte. Elle monte rapidement. J'suis gentille Mais faut pas se foutre de Moi. Pardon Seigneur, j'ai dit "foutre".  Je ferme les yeux un instant. Je tente de calmer cette colère qui s'élève en Moi tel un feu d'artifice. Faut que je pense à autre chose sinon cette bibliothèque va se transformer en ring de joute verbale.
La blonde me regarde de ces yeux pétillants et pleins de malice. Comment ose-t-elle ? Je suis sciée devant ce toupet. J'ai raison et tu as tord c'est ainsi ma grande !

Inspire et expire, Comme me l'a conseille maintes fois ma mère lorsqu'elle voyait que je tournais en bombe à retardement. Ces colères furibondes doivent sûrement s'expliquer. Elles sont sûrement le résultat d'une colère trop contenue durant mon enfance et mon adolescence. Chers parents, laissez vos enfants s'exprimer, sinon ils vont finir complètement dingues. Suis-je dingue ? Sans doute. A une époque, j'aurais baissé les yeux devant une fille avec autant d'assurance mais j'ai grandis, je ne me cache plus. J'en ai marre qu'on me traite Comme de La merde. Inspire Lara, Ca va bien se passer.

"Pour commencer, tu ne me parles pas sur ce ton." Murmurais-je, agacée par son comportement. Je souffle un bon coup pour exprimer mon exaspération et replonge dans mes livres souhaitant mettre un terme à cette discussion.

Elle recommence. Et elle a dit ce mot. Cette appellation qui me fait bondir de rage. Je serre les poings sous la table. Je. Ne. Suis. Pas. Une. Bonne. Fille. Je vais l'abattre d'un coup de regard la remettre à sa place en fermant sa jolie gueule. Je deviens incontrôlable. Je pose les mains sur la table Et je me lève. Je plonge mon regard haineux Et brûlant dans ses yeux. Ils ont l'air tristes, ternes même Si son regard est vif. En tant normal, un tel regard m'aurait intriguée mais là j'ai pas le temps de niaiser. Je me penche en avant Et détache chacune des syllabes que je prononce en serrant les dents.

"Tu fermes ta jolie bouche et tu mets le son en sourdine, okay ?! Sinon, t'auras plus le loisir d'écouter quoi que ce soit."

Je me contient toujours. J'ai cette boule qui grandit dans ma gorge. Des larmes de colère vont naître dans mes yeux dans quelques instants et ces mots qui résonnent en boucle dans ma tete n'apaiseront rien.

Bonne fille. Bonne fille. Bonne fille. J'entends mon père a travers ces mots Et J'en ai marre de recevoir des ordres. Je lui balance mon cours d'anatomie sur La gueule:

"Et tu me dis pas quoi faire, okay ?! J'suis pas ton chien ! J'en ai ras-le-cul que tout le monde me dise quoi faire ! Marre okay ?! Putain. Tu mérites des claques, sale gamine prétentieuse. Des putain de claques qui vont te remettre les idées en places et ton ego de côté ! "

J'suis déchaînée. Je perds le contrôle, je perds pied. J'ai hurlé dans la bibliothèque et tout le monde nous regarde, mi choqués Et mi admiratifs que quelqu'un ai brisé le silence religieux de cet endroit. Je reste debout et je m'adresse aux autres :

"Quoi?! Un problème ? Une recommandation à faire ?! "

Personne ne bouge. Je dois faire peur à m'exciter comme ca Comme une folle. Je ne prête plus attention à la blonde et me rassied, le nez dans mes cahier Et je tente de contrôler ma respiration. Faut vraiment que j'aille consulter.

Je le suis peut-être en fin de compte... Folle.


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Pandore Bellamy
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeSam 19 Aoû - 17:26

burn in hell.
“ft lara la belle rouquine :coeur:.
Elle lève les yeux au ciel, la poupée. Son cocon de confort, on vient de l'envoyer valser. Alors au fond de son corps, y'a comme une boule de rage qui se perce quelque part. Un ballon contenu trop longtemps, dans lequel vagabondent en paix ses angoisses, son spleen et ses passions abandonnées ; un ballon qui ne demande qu'à être dégonflé, qu'à laisser éclater tout autour de lui les milles et une tensions qu'elle lui impose. Dommages collatéraux. Pandore s'en fout bien, elle inspire calmement, prête à s'ébouillanter. Et peu importe les autres, peu importe les victimes de ses égarements, elle a toujours haï la vie et surtout autrui.

D'ailleurs, la rousse qui lui fait face semble éclater elle aussi. Elle vrille, brille, démantèle les pensées de la poupée, la calme de quelques punchlines bien placées. Pandore écoute, calme olympien affiché sur son visage d'apparence serein. Elle écoute se déverser sur elle les fléaux de l'humanité, la responsabilité de tous les maux qui frappent cette cité. Elle entend les menaces, lâche un soupir d'agacement, brûle de la faire taire et de lui clouer sa bouche, si jolie puisse-t-elle être. Elle se voit déjà, la poupée, scie au poing. Mais quand elle prend le livre d'anatomie sur la tête, Pandore en oublie toute sa décence et toute cette retenue qui la caractérisent. Elle fait face à la rouquine dont les flots de paroles poursuivent, sans arrêt, par vagues bien salées. Pan' pourrait tuer. Elle attend, patiemment, que son adversaire verbal achève enfin sa tirade d'invectives, elle attend, patiemment, de pouvoir en placer une. Ce n'est pas avec elle que cette rouquine à des problèmes, pas besoin d'être un génie pour s'en apercevoir. Pandore s'en fout pas mal : elle a réveillé en elle des tares animales. Elle souffle, féline prête à bondir, elle montrerait presque les crocs, elle n'attend que d'agir. Chacun son tour, c'est au moins le respect de l'adversaire brillamment combattu, puis délicieusement vaincu.

La rousse se rassied, replonge le nez dans ses cahiers. Elle semble croire s'en tirer ainsi, mignonne naïveté au fond d'une jolie silhouette. Pandore reprend le ton du murmure, calme son agacement : elle sait bien, elle, qu'un cri t'enlève toute légitimité. Nul ne sait mieux faire enrager que celui qui paraît calme. “ j'ai juste une question : t'y crois vraiment, à tes menaces, ou c'est juste pour palier à ton manque d'originalité ? “ Calme olympien, visage marbré, seuls tes yeux laissent percer au fond d'eux l'agacement qui ronge tes sens et fait palpiter tes veines. Ta voix résonne malgré tout dans l'enceinte de l'arène. “ je te dirais pas quoi faire si t'avais pas commencé à m'emmerder avec mes écouteurs. “ Retour à l'envoyeur. Faites ce que je dis, pas ce que je fais semble être l'adage qui sied le mieux à la flamme de ses cheveux. Tu récupères les cours qu'elle t'a balancé dessus, que tu jettes négligemment par la fenêtre entrouverte. Le choc du contact avec le sol résonne jusqu'au dôme de la bibliothèque. “ j'te souhaite d'excellentes révisions. “ Elle dit, l'ombre d'un sourire sadique perché sur son joli visage : enfin une émotion qui transparaît dans la pâleur de son teint de poupée russe.
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeMer 23 Aoû - 16:08

BURN IN HELL.
“ft PAN D'AMOUR
J’ai le contrôle. Si, j’ai le contrôle. Je dois avoir le contrôle sinon je vais fondre en larmes. Les yeux posés sur mon cahier de Chimie, je tente de faire abstraction de l’altercation que je viens d’avoir avec la blonde face à moi. J’essaie en vain de contrôler les torrents qui bouillonnent au fond de moi. Ils frappent avec intensité, je dois les libérer mais je ne peux pas.  Je dois me contrôler. La vipère, me lance encore une pique bien pointue. Je ne réagis pas. Si je parle, je vais pleurer et je ne dois pas pleurer. Je ne veux pas me montrer faible face à elle. Alors pour toute réponse je garde la tête baissée et avec ma main je lui fais le signe du bec de canard, le signe qui veut dire « cause toujours tu m’intéresse ».  Parce que non, elle ne m’intéresse pas. Elle semble torturée la pauvre fille et je n’ai pas envie de jouer à mère Theresa aujourd’hui. Elle semble avoir un profond mépris pour autrui, ce qui m’exaspère. Je lève les yeux au ciel. N’a-t-elle donc pas fini ? Ne voit-elle dont pas que je semble arrêter la conversation ? Mais elle est encore plus virulente que la grippe, encore plus agressive que BigFoot, la blonde. Elle veut pas s’arrêter, elle veut mener la danse, me faire regretter de l’avoir dérangée mais je sais que je ne suis fautive en rien. C’est de sa faute, c’est elle qui a commencé avec sa musique de drogués !

« Oh s’il te plait, tais-toi ! Tu fais chier tout le monde a te la jouer dramaqueen ! Grandis un peu tu v… »

Blasphème. Choc. Electrochoc. Je suis foudroyée, choquée, outrée. La bouche grande ouverte, je ne montre aucune émotion à part celle de la stupéfaxion. Je revois encore mon livre passé par la fenêtre au ralenti. Lentement, il brasse l’air pour rencontrer la pluie. Adieu anatomie.
« Mon…Mon Livre… » Je bégaie, abasourdie devant tant de cruauté. Et son sourire sadique figé sur son visage. Je veux qu’il disparaisse. Je sens à présent tout le poids des regards sur nous, sur moi. Que vont-ils penser de moi ? De nous ? Quelle réputation je vais avoir ? Mon livre d’anatomie est fichu.

Du coup, je me mets à pleurer.  Voilà. Le torrent se déverse et je pleure comme un enfant à qui on aurait pris son jouet préféré.

« Pourquoi t’as fait ça grande malade ?! » J’ai l’air d’une hystérique. Alors que je m’apprêtais à rugir de nouveau, et à l’assener d’une belle claque, une voix autoritaire fend l’air. D’une sonorité, elle maîtrise la situation et me fais sentir terriblement coupable.

« Vous deux, dehors ! »

Je ravale tant bien que mal et je suis l’ordre de la bibliothécaire. Moi, je viens de me faire jeter de cet endroit si précieux. Tout va de travers. Je tente de négocier pour emprunter un livre d’anatomie mais je me fait remballer : il est évident qu’elle ne veut plus nous voir ici. Je me sens tellement honteuse. J’attrape mon sac à dos et mes livres. Je tente de cacher mon visage sous mes cheveux et je me dirige vers la sortie. Les regards sur moi sont lourds de sens. Ils pèsent sur mes épaules comme des matraques prêtes à attaquer. Je me sens comme un agneau au milieu d’une meute de loups…

« Au moins, ici, je te ferais pas chier avec tes écouteurs. » Dis-je d’une petite voix à l’intention de ma codétenue.  Dans le couloir, le silence règne aussi religieusement. Nous sommes seules. Je prie Dieu pour qu’elle ne me mette pas la tête au carré, qu’elle ne me roue pas de coups. Parce que, se faire jeter de la bibliothèque pour la première fois, c’est un choc, mais se faire frapper, c’en est un autre…
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeDim 27 Aoû - 16:55

burn in hell.
“ft lara la belle rouquine :coeur:.
Elle regarde le livre faire son baptême de l'air. Il descend, lentement, comme retenu par la force de l'attraction, puis la chute, la violence, le boum de son contact avec le sol, et les pages qui, peu à peu, se teintent de l'encre qui coule et re-coule, grosses traces noirâtres étendues par le flot continu de la pluie. Elle a l'impression de voir au sol l'échec béant de sa vie. Tout contrôle abandonné, Pandore en tremblerait de rage, de cette rage qui n'a ni nom ni visage, de cette colère qui ne s'explique pas mais qui grandit, grandit, boule au fond de la gorge qui l'empêche de respirer convenablement et qui rend un peu plus aigu le timbre de sa voix. Et l'autre, la rouquine, l'imbécile, celle qui hurle sans contenance, celle qui fait flotter autour de voix cet aura de honte et de scandale - tu creuserais un trou dans le sol de la bibliothèque pour t'y cacher, petite poupée - l'autre se met à pleurer. Sur son visage se répandent le flot de la pluie. Les larmes, salées, laissent des traînées foncées sur la pâleur de ses joues, et ses yeux s'embuent d'une vapeur énervée. Pandore flotte sur son incompréhension. Elle se retrouve dans une situation de science-fiction, quelque chose de plus grand et de plus fort la dépasse, la laisse là, dans l'espace, sans savoir que faire, que dire, sinon osciller du regard entre la jolie rousse en pleine crise de nerf et le bouquin dont les pages, au sol, se gorgent encore et toujours de l'eau de pluie. Elle a la sensation amère au fond du cœur d'avoir fait une grosse erreur et, quelque part d'autre, la petite voix du diablotin qui lui rappelle qu'elle n'avait rien demandé. Paisiblement installée dans la bibliothèque, écouteurs sur les oreilles, elle n'aspirait qu'à la douceur d'une après-midi studieuse, calme, loin du monde et des cris, loin de tout ce qui, désormais, constitue la scène. Alors oui, la rancœur se mêle à ses erreurs, et elle pourrait s'excuser en lui donnant une gifle. Pardon, mais c'est toi qui a commencé. Cacophonie d'une vie.

Une grosse voix féminine la sort de sa léthargie. Elle abandonne l'écran de la fenêtre et la star du bouquin d'anatomie pour reporter son regard sur celle qui leur ordonne d'un ton sec de quitter cet endroit. Gâchis. Dehors. La jolie blonde n'hésite pas une seconde. Elle fourre ses affaires dans son sac, de toute façon, le caractère paisible de la bibliothèque s'était envolé en même temps que le livre de la rouquine. Il avait, lui aussi, profité de l'ouverture vers l'extérieur, avait abandonné Pandore sans aucun scrupule, n'y laissant qu'une amère déconvenue. Elles se retrouvent à deux dans les couloirs sombres de la fac, deux filles perdues, lamentables, l'une ridiculement en crise pour un livre d'anatomie perdu, et l'autre arborant toujours cet air de façade gorgé d'arrogance et d'indifférence. Quel duo. Et quand la voix, douce cette-fois, de la jolie rousse résonne au sein du couloir, Pan ne se contrôle pas, Pan relâche la pression, Pan en oublie le vocabulaire. “ Oh ta gueule ! Arrête de faire chier avec ces putains d'écouteurs, arrête de m'emmerder, c'est ta faute tout ça, ta gueule, ta gueule avant que je te la défonce, ta jolie gueule. Néanmoins, sa voix se fait plus douce, plus tendre, plus étrangement attendrie par les larmes qui déposent leur sel sur des joues trop fragiles, des joues trop pouponnes. Elle a l'air d'une gamine, la rouquine. “ Désolée. “ Elle lâche dans un soupir. “ J'te le rembourserais ton livre. “ Grand pas. Et un minuscule sourire se dessinant sur l'indifférence marbrée de son visage.
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MessageSujet: Re: BURN IN HELL - FLASHBACK [PAN/LARA]   BURN IN HELL  - FLASHBACK  [PAN/LARA] Icon_minitimeLun 28 Aoû - 14:39

BURN IN HELL.
“ft PAN D'AMOUR
J’entends encore cette injure qui résonne dans ma tête. La blonde, elle avait broyé le silence avec sa voix cristalline défiant encore mes nerfs à fleur de peau. Une gifle aurait fait moins mal à l’égo. D’abord mon livre et puis … Elle me rejetait complètement alors que j’étais prête à enterrée la hache de guerre. Son « ta gueule » m’avait achevée et j’avais planté ma tête entre mes genoux après m’être affaissée contre le mur. Je n’aimais pas les conflits, je déteste ça. Pourtant, dès qu’un truc me dérangeait, j’explosais. Une vraie dynamite qui se consume petit à petit et qui finit par exploser beaucoup trop vite et qui tout aussi rapidement qu’elle s’est allumée, s’éteint. Voilà, je suis une petite dynamite. Pitoyable. Alors comme un enfant, je me prends la tête entre les mains et je me coupe du reste du monde, impuissante. J’aimerais disparaître. Partir. Loin de tous ces gens qui ne me comprennent pas, qui me rendent dingue ou qui me fond du mal. Quand est-ce que je pourrais être heureuse ? Je ne suis peut-être pas faite pour le bonheur après tout.

La blonde, elle est toujours là. Je sens sa présence destructrice autour de moi. Elle ne bouge pas. Elle attend sans doute que je riposte mais je n’ai plus le courage. Je n’aime pas me battre. Je hurle deux minutes et puis je me ferme dans un sombre mutisme. Comme une putain de lâche, comme une hystérique, comme une folle. Je suis prête à ce qu’elle me roue de coup. C’est toujours comme ça que ça se passe. Ça gueule, y’en a un qui faiblit, et l’autre en profite pour le frapper. La porte est ouverte blondie, Vas-y frappe-moi. Comme les filles de 4ème faisaient à l’école, comme mon père le faisait et le fait encore parfois. Je suis née pour être une victime, c’est la vie. Il faut des leaders, des suiveurs et des sous-fifres. J’suis une putain de sous-fifre. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une telle condition ?

Et puis, soudain, la lumière. Elle s’excuse la jolie blonde. Ses mots flottent en l’air et me procure un profond apaisement. Un poids invisible s’échappe de mes épaules, le fardeau s’évapore. Ce mot magique, rarement je l’ai entendu. Alors je lève la tête et je souris, les yeux brillants de reconnaissance. J’essuie mes yeux rouges et efface tant bien que mal les traces de ma lute intérieure. Aujourd’hui, je ne recevrais pas de coups. Je me lève et alors qu’elle me promet qu’elle me remboursera mon livre, je la serre dans mes bras. Je la serre comme si je ne voulais jamais la laisser partir. Cette jeune fille ne se rend pas compte du bien qu’elle m’a procuré en me disant qu’elle était désolée. Pour la première fois depuis des années, je n’étais pas une victime. J’étais une fille normale qui venait d’avoir une altercation avec un autre être humain. Normal lui aussi. Ses cheveux sentent bon, ils sentent la fraicheur de la vie et ses tourments. Je me sens bien dans ses bras. En serrant un peu plus fort son étreinte je lui murmure un petit « Merci » à bout de souffle. Je me détache de ses bras, et ravale mes larmes. Je lui souris à présent, un sourire sincère comme je l’ai vu sur son joli visage de blondinette quand elle s’est excusée. Putain, c’est ça les petits morceaux de bonheur. C’est ça les vraies relations. C’est un coup ça va et puis un coup ça va pas. C’est des relations à qui tu peux dire pardon sans craindre de te faire frapper. Elle vient de me faire prendre conscience de beaucoup de choses la petite, alors je lui dis :

« Vraiment Merci, tu ne te rends pas compte de la personne géniale que tu es. »

La pauvre, elle devait être complètement perdue mais ses paroles, elles me font le plus grand bien. Elles m’ont ouvert les yeux. Un peu, c’est déjà bien. Alors je continue de la regarder en souriant. Cette fille que j’aurais bien étripé, j’avais carrément envie de l’épouser. JE n'avais plus envie de la quitter, je voulais la connaître. Savoir d'où elle venait, qui elle était, ses rêves et ses cauchemars. TOUT.
Entre deux reniflements, je propose :

"On va boire un café pour se remettre de tout ça ? "
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