Sujet: troublemaker (ismaël) - to do list Mar 29 Aoû - 20:42
all the women in me are tired.
03 août 2017 - Moira prit une grande inspiration. Les senteurs de lavande vinrent lui chatouiller délicieusement les narines - elle poussa un léger soupir d'aise, tandis que l'étudiante à laquelle elle venait de rendre sa monnaie s'en allait s'asseoir à une table, dans l'attente de sa commande. Un capuccino s'il vous plait, avec un peu de crème qu'elle leur avait demandé. La blonde jeta un regard vers une de ses employées, qui s'en allait préparer ce que l'adolescente avait demandé. Un léger sourire naquit sur les lèvres de la gérante, tandis qu'elle embrassait l'intérieur du Nessie's du regard. Jamais elle n'aurait pensé qu'elle en arriverait là. L'endroit était en ruines quand James et elle avaient investis dans l'achat du studio - et maintenant, ils en avaient fait un café réputé, avec une décoration des plus lumineuses, et une terrasse très prisée. La plupart des clients étaient des étudiants qui venaient ici pour papoter pendant leurs pauses, ou des employés des bureaux qui venaient prendre leur café matinal avant de filer travailler. Elle les connaissait à force - que ce soit l'étudiante en droit Jessie qui prenait toujours le même café, ou monsieur McGrath qui aimait essayer tout ce qu'il y avait sur la carte.
Le Nessie's était un peu ce qui remplissait sa vie. Disons, à au moins soixante-dix pour cent. Quand elle était arrivée en ville, elle ne connaissait personne - elle s'était plongée corps et âme dans ce projet que James et elle avaient depuis qu'ils se connaissaient. Le Nessie's avait mené les autres à elle, là où rien ne les menait aux autres. Moira était sociable, mais n'était pas de ceux qui allaient vers autrui sans aucun complexe - elle observait de loin, veillait de loin sur les autres. Pour beaucoup, elle était un ange gardien. Pour d'autre, une simple silhouette sans nom.
Tranquillement, elle lissa le dessus de son tablier blanc - dessus était brodé le nom du café, avec une espèce de petit monstre marin souriant. C'était le même sigle qui ornait les serviettes du restaurant, sa pancarte. Elle s'était beaucoup amusée à en faire les croquis avec James - ensemble, ils avaient décidé du nom du restaurant. Une sorte de clin d'oeil au pays d'origine de son père, qu'elle n'avait jamais visité. Elle aimerait bien aller en Ecosse un jour, Moira. Pour voir les maisons, la brume épaisse, le ciel gris. Papa lui avait raconté plein d'histoire sur sa ville natale, quand Emma et elle étaient encore des gamines. Il leur avait raconté que le soir, les lucioles sortaient pour se poser sur le rebord des fenêtres - que les grillons chantaient en choeur avec les grenouilles, que les hiboux faisaient peur aux enfants qui ne voulaient pas terminer leur assiette d'épinard.
Un bruit brute la fit sursauter. Un homme avait déposé bruyamment sa tasse sur le comptoir - ça avait éclaboussé le tablier blanc de la blonde. « Ce n'est pas ce que j'ai commandé. » Et il n'avait pas l'air content. Un regard à son costume et à ses gadgets fit comprendre à Moira qu'il venait d'un milieu aisé - elle soupira intérieurement. Les riches étaient les pires. Les autres clients jetaient des regards outrés dans leur direction - Moira, elle, gardait son sourire qui se voulait tranquille. Aucun effet. « Rendez-moi mon argent ! » Il frappa à nouveau du poing, et la tasse manqua de se renverser - elle la rattrapa de justesse avant de se mordre la lèvre - le liquide était brûlant. Elle secoua ses mains dans le vide pour apaiser la douleur avant de s'essuyer sur son tablier - fichu, de toute façon. « Calmez-vous monsieur, d'autre gens attendent derrière vous. » tenta-t-elle, tandis que quelques voix dans la file se faisaient approbatrices - certains commençaient même à s'insurger du comportement de l'homme.
Il n'avait pas l'air décidé à lâcher le morceau. Moira ne savait pas d'où elle tenait toute sa patience, mais le fait était qu'elle ne cillait pas et ne perdait pas son sourire - malgré la douleur, qui commençait à se dissiper. D'autres auraient déjà chassé le client - elle aurait peut-être dû. « Je m'en fiche. Rendez-moi mes dix dollars et j'irai ailleurs ! » Elle jeta un regard vers les serveuses qui s'occupaient des clients - elles gardaient un oeil sur l'élément perturbateur au cas où il devienne violent. « Même pas fichus de prendre une commande correctement ... » marmonna-t-il dans sa barbe, sans pour autant s'éloigner. « S'il vous plaît monsieur .. allez vous asseoir, nous allons vous resservir. » tenta une nouvelle fois Moira, toujours aussi polie malgré les commentaires des autres clients qui se faisaient de plus en plus tendus.
Un des plus gros défauts de Moira restait sans doute ses tendances à éviter le conflit sous toutes ses formes - beaucoup profitaient de sa tranquillité, comme le faisait ce client.
Dernière édition par Moira Wise le Ven 1 Sep - 15:17, édité 3 fois
Ismaël Samora
Admin The man with the golden heart, black and white painted soul by the past.
RAGOTS : 410 ARRIVE(E) LE : 20/08/2017 POINTS : 566
Sujet: Re: troublemaker (ismaël) - to do list Mar 29 Aoû - 21:43
Troublemaker
Feat. Moira
Un soupire. Lasse. Fatigué. Mes yeux s'étaient légèrement creusés sous les journées que je venais de passer. Nous avions un immense contrat avec une agence humanitaire qui allait partir dans l'un des pays d'Afrique que j'avais déjà visité autrefois. Nous devions voir plusieurs modalités, les ressources, l'argent nécessaire afin de financer cette expédition. Je devais engager les bonnes personnes afin que tout se passe comme il le faut (nous parlons là d'avocats afin que les procédures soient légales et conformes), des infirmiers et infirmières afin de veiller aux bons soins de l'équipe, un médecin puisque les infirmiers ne peuvent faire qu'une partie des tâches. Je devais également trouver des bénévoles qui ne seront pas payés pour leur travail, mais le billet d'avion ainsi que leur nourriture seront entièrement couverts par les frais de la compagnie Samora. Lorsque la pause sonna en mon fort intérieur, je me penchais un peu sur ma chaise et j'étendais mes bras de chaque côté, étirant mes muscles endoloris par le travail acharné. Cela ne transparaît guère facilement, mais être assis de la sorte plusieurs heures de suite sans possibilité de bouger était très dur pour les muscles. Je préférais encore devoir marcher pendant des heures que cette torture sur cette satanée chaise. Je me redresse sur mes pieds et je quitte calmement les nombreux bureaux que je croise sur mon chemin. De la plus haute tour de cette immeuble je descends, jusqu'à me retrouver au rez-de-chaussé.
Je sors de la compagnie Samora afin de respirer l'air frais qui s'impose sur mon visage dès que j'ouvre la porte. Mes fermes les paupières quelques secondes avant de me mettre à marcher en direction d'un café qui n'était pas très loin. J'ai toujours aimé prendre un gobelet là-bas. Je ne saurais dire si c'est l'ambiance ou le café qui est le meilleur. Peut-être bien les deux? Un doux mélange qui me fait me sentir bien. J'en frissonne même d'avance. Je pousse la porte comme client et je m'approche de la file d'attendre. Il n'y a pas tant de gens, mais assez pour attendre quelques minutes avant d'être le prochain.
Je m'étais tranquillement posé, les bras croisés et attendant patiemment mon tour afin de commander un bon café chaud. Mon esprit perturbé fut arraché de ses réflexions par un bruit de tasse brutalement déposée sur une surface dure. Je tourne immédiatement mon regard olive vers l'homme en question. Sa voix brutale se répend dans l'air comme un fichu poison. Il crache comme une vipère. Il n'a aucun respect pour la demoiselle qui se trouve devant lui. Clairemen employée avec son tablier blanc maintenant tâché par la maladresse et la violence de l'homme. Je quitte alors la file d'attente afin de m'approcher de l'homme. Les gens riches n'étaient pas tous les mêmes. Ils étaient rares, mais ils existaient: j'en étais la preuve. Milliardaire certes, mais si je pouvais troqué tout cela pour un petit charlet à la bordure d'un petit lac avec ma propre famille... Je le ferais. Voilà pourquoi presque tout mon argent va dans la compagnie, aux oeuvres de charité et aux voyages humanitaires.
J'entends le ton de l'homme qui hérisse les pauvres cheveux de mon crâne et mon regard s'assombrit. La demoiselle, pour sa part, est totalement calme et elle essaie de trouver un terrain d'entendre, de calmer l'homme. Sans franc succès. Je décide donc de prendre les choses en mains. L'une de mes larges mains vient se déposer contre l'épaule de l'inconnu. Son regard, méchant, se pose sur les miens. Je presse mes doigts contre la peau sensible de cette zone et son regard se transforme légèrement pour démontrer de la douleur. '' - Vous n'êtes guère respectueux envers la Dame et encore moins face aux clients de ce café qui ne demandent que la paix et pouvoir boire quelque chose. Alors, si vous n'avez rien de mieux à faire que de gueuler et de faire perdre votre temps aux autres, la porte se trouve derrière vous et vous êtes entièrement le bienvenu de la prendre. '' Mon ton était catégorique. Il fallait qu'il parte. Je ne tolérais guère ce genre de comportement et certainement pas des hommes envers les femmes. Je le lâche pour fouiller dans mon porte-feuille. Je lui sors un billet de vingt que je fourre dans une poche de sa chemise et je lui montre la porte. '' - Voilà votre remboursement plus une remise pour que vous fichiez le camp. La prochaine fois, pensez au mot Respect. Peut-être que cela marchera mieux pour ce que vous demandez. '' L'homme, de très mauvaise humeur, optempéra malgré tout et quitta le café à pas lourds.
Je me retournais alors vers la femme derrière le comptoir. Elle avait gardé un calme impressionnant durant tout le déroulement de la situation. Elle s'était laissée marcher sur les pieds sans dire un traite mot. '- Vous allez bien? '' demandais-je par signe de politesse. Parfois, physiquement ça allait, mais mentalement c'était une autre histoire.
Sujet: Re: troublemaker (ismaël) - to do list Mar 29 Aoû - 22:46
all the women in me are tired.
03 août 2017 - L'ambiance est tendue, électrique. Il y a même un ange qui passe, pendant qu'elle affronte du regard le client, agressif, mauvais. Et pourtant, elle ne tremble pas - elle reste la même, incroyablement tranquille, même quand l'ouragan la guette. Comment fait-elle ? Très bonne question. Elle ne serait même pas sûre de pouvoir donner une réponse à ce questionnement. C'est juste comme ça. Elle se prend pas la tête avec des futilités. Il veut s'emporter pour une histoire de café ? Très bien, elle ne l'en empêchera pas.
Les gens pensent souvent que comme elle ne dit rien, elle est une cible facile. Après tout, c'est bien plus simple de s'en prendre à quelqu'un qui ne se défend pas, pas vrai ? Mais ne vous méprenez pas, elle était loin d'être faible. Elle se considérait seulement plus sage que ça - se prendre la tête avec un client ne lui était bénéfique en rien, et même s'il pensait que lui parler comme à un chien lui octroyait une supériorité, elle, était tout sauf inférieure. Elle n'oubliait rien, malgré les apparences.
Papa lui disait souvent que la mer, aussi agréable soit-elle, pouvait devenir destructrice, violente - il lui avait dit qu'il devait être comme la mer. Douce, mais ne pas hésiter à s'emporter. Moira ne voulait pas être une mer déchaînée. Elle, elle voulait être un lac - un lac tranquille, où les familles faisait tranquillement une balade en barque, ou pêchait des poissons d'eau douce. Elle ne voulait pas être la mer qui noyait les marins, Moira. Elle voulait être le lac qui berçait les après-midi ensoleillés.
Elle jette un rapide regard à ses mains : tout va bien si ce ne sont quelques rougeurs qui commencent à monter, à cause du café chaud. Son attention se détache complètement de sa peau à vif quand un des clients sort de la file pour confronter le fauteur de trouble. Moira se tend - elle hésite, fronce les sourcils en observant le nouvel arrivant. Elle le connaît. Il est déjà venu quelques fois. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il chasse l'indésirable - elle suit la silhouette s'en aller, sans rien dire. Son regard se fait curieux. « Merci mais ... vous n'aviez pas à lui donner votre argent ... » qu'elle lance à l'homme, le héro de la journée. Elle se sent mal à l'aise maintenant - elle aurait pu gérer la situation. Du moins, elle en était persuadée.
Entre ce que l'on pense et ce qui est réel, il est bien facile de se méprendre.
Si elle va bien ? Moira jette un regard à ses mains. Rouges. La douleur revient d'un coup - comme si regarder sa peau brûlée ravivait la douleur. Elle n'en montre rien, sourit tranquillement, comme toujours. Elle ne perd jamais le contrôle, Moira - elle a toujours les rênes en main. Elle a toujours été comme ça. A essayer de se détacher de tout. A tout anticiper. « Oui, oui. C'était juste un peu chaud. » Puis une des serveuses arrive, et lui tend une serviette humide, fraîche. « Tenez madame. » Moira la remercie du regard, tandis qu'elle retourne s'occuper des clients - la blonde, elle, pose la serviette sur ses mains. C'est frais. Ça fait du bien, ça apaise.
Elle se retourne face à l'homme, professionnelle. Il en faut plus que ça pour la distraire de son boulot, Moira. C'est elle la reine du Nessie's, c'est elle qui gouverne l'endroit d'une main de fer. « Puis-je prendre votre commande ? » Et elle secoue la tête quand il fait mine de sortir son porte-feuille, sourire aux lèvres. « C'est la maison qui offre. » C'est la moindre des choses, après tout. Elle ne va pas le faire payer, alors qu'il vient de donner vingt dollar à un emmerdeur pour qu'il lui fiche la paix.
La commande est finalement passée, l'orage est bien loin maintenant. L'atmosphère habituelle est de retour - la lavande apaise déjà les esprits les plus électriques. « Allez vous asseoir, vous aurez votre commande dans quelques minutes. Monsieur ... ? » Une vague tentative de connaître au moins son nom, pour qu'elle puisse l'appeler autrement que "le héro du jour".
Dernière édition par Moira Wise le Ven 1 Sep - 15:17, édité 1 fois
Ismaël Samora
Admin The man with the golden heart, black and white painted soul by the past.
RAGOTS : 410 ARRIVE(E) LE : 20/08/2017 POINTS : 566
Sujet: Re: troublemaker (ismaël) - to do list Mer 30 Aoû - 2:16
Troublemaker
Feat. Moira
Je n'avais aucun, ou presque, respect pour le genre d'homme qui vient de me dépasser afin de franchir la porte d'entrée et disparaître de mon champ de vision. Il fallait être tombé bien bas afin de s'en prendre à une femme et surtout à lui dire des âneries. Ceux qui lèvent une main sur ces dames ne méritent que le même sévice ou de se retrouver derrière les barreaux afin de ne plus jamais leur faire de mal. Mon regard se posait de nouveau sur la demoiselle installée derrière. Je lui avais demandé si tout allait bien. Même si elle essayait que tout semble normal et en contrôle, j'avais bien remarqué un petit quelque chose vers ses mains, comme si elle essayait de dissimuler quelque chose, mais je ne saurais dire quoi pour le moment.
Je n'étais pas assez près de l'inconnue afin de voir clairement quoi que ce soit. J'étais encore à une distance raisonnable et je préférais que les choses soient ainsi, afin d'éviter tout malaise ou malentendu. Je l'entends me dire que je n'aurai pas dû lui donner cet argent. '' - Vous avez raison, mais serait-il parti à l'amiable en laissant intact les choses dans votre café qui vous auraient coûtés encore plus chères à réparer qu'un simple billet de vingt pour le faire disparaître? '' lui dis-je avec gentillesse. Je sais que sudoyer quelqu'un n'est parfois pas la bonne manière de faire, mais c'est souvent la plus rapide, la moins coûteuse et surtout elle évite les déboires comme les dégâts matériels et physiques. Qui ne dit pas que cet homme aurait empoigné cette pauvre femme au cou pour avoir son maigre dix dollars? Qui sait vraiment ce qui lui trottait dans la tête?
Je la regarde s'ateler à sa tâche. Une fervente de son travail, tout comme moi. Je suis un homme très patient. Ma patience est souvent mise à rude épreuve, mais il y a bien une chose que je ne tolère pas et c'est la violence des hommes envers les femmes ainsi que de la violence envers les enfants. Je me suis toujours dit que je protègerais du mieux que je peux les femmes ainsi que les enfants. Mes yeux s'abaissent alors sur mon petit etuit brun contenant des billets. J'allais le sortir lorsque je vis les geste de la demoiselle. Elle me disait que cela ne servait à rien, que j'avais déjà trop payé l'effronté qui s'était manifesté quelques minutes plus tôt. J'allais répondre, mais elle semblait encrée dans ses convictions. Je n'inistais pas, alors. Calmement, je reculais afin de gagner un siège. Sa voix résonna de nouveau et je tourne mon regard olive vers elle, un léger sourire aux lèvres. '' - Ismaël Samora, mademoiselle. Et ce sera un café noir sans sucre ni lait. '' Si elle connaissait un peu les alentours, elle reconnaîtrait l'immeuble un peu plus loin nommé en grosses lettres Samora. Nous sommes l'une des plus grosses compagnies de soutien médicale en Amérique. Elle dessert énormément d'endroits en plus de ses dons en charité qui dépasse déjà les milliards de dollars.
Je ne lui ai pas demandé son prénom ou son nom puisqu'elle était sur son lieu de travail. J'imagine que si elle fait le travail dit ''quotidien'', elle aura terminé d'ici peu puisque l'heure du fin des ''quarts de jour'' se termine dans quelques minutes. Je pourrais peut-être lui adresser quelques mots quand elle aura terminé, si elle était le cas, bien sûr. Sinon, je repartirais. Je ne suis pas trop le genre insistant, sauf si j'en ressens réellement le besoin ou la nécessité.