« Mais qu'est-ce que tu fabriques encore ?! » « Bah je m'épile ça se voit pas ? Tu crois quand même pas que je vais aller à l'hôpital avec tous ces poils ? » Franck ouvrit de grands yeux, regardant sa femme d'un air ahuri, il ouvrit et referma la bouche à plusieurs reprises, ne sachant quoi répondre à ça.
« Mais chérie, ça fait bien vingt minutes que tu as perdu les eaux, le travail a commencé, il faut aller à l'hôp... » Anastasia releva la tête, ses mèches blondes libérèrent alors son beau visage et de légères rides marquèrent l'écart entre ses sourcils alors que ces derniers se froncèrent.
« Oh, arrête de faire ta chochotte s'il te plaît. C'est bon, la petite va bien. Regarde moi, je sus grosse comme une vache, il doit y avoir encore au moins trente litres de liquide amniotique, elle est pas près de sortir, va ! » Le jeune homme resta planté là, à la regarder qui s'épilait les jambes -non sans difficulté à cause de son gros bidon- ne sachant quoi faire d'autre. On était le 1er avril 1989 -et non ce n'est pas un poisson d'avril- et en effet, la petite Maxine se faisait désirer depuis un bout de temps puisqu'elle était censée venir au monde vers le 25 Mars, et les médecins lui laissaient encore deux jours avant de provoquer eux-même l'accouchement. Franck avait du mal à respirer, il attendait la naissance de sa petite fille avec impatience, et étant père pour la première fois, il flippait comme un malade, alors voir sa femme si détendue alors qu'il venait lui-même de se casser la figure en glissant dans la flaque de liquide amniotique était très frustrant. Anastasia éclata de rire en voyant son mari étendu par terre.
« Si tu dois te casser une jambe, attends de m'avoir emmenée à l'hôpital s'il te plaît... » Gêné et aussi blessé dans son amour-propre, Franck se leva et sortit de la salle de bain en grognant, puisque sa femme prenait tout son temps, il se rendit à la voiture pour la démarrer, et être prêt à partir quand Madame aura enfin terminé son atelier esthétique. Mais après alors qu'il tourna la clé, rien ne se produisit... La voiture refusait de démarrer ! Le jeune homme tapa sa tête contre le volant, appuyant ainsi sur le klaxon et sursauta. Il sortit de la voiture en claquant la portière rageusement. Il ne lui restait plus qu'à appeler un taxi, un taxi à deux heures du matin, super... Une dizaine de minutes plus tard, Anastasia sortit ENFIN de la salle de bain.
« Bon, t'es prêt ? Je t'attends là ! » Ça c'était elle tout craché, quelle fille culottée !
« Ouais bah la voiture démarre pas, faut attendre un taxi maintenant ! » La petite blonde roula des yeux en soupirant et s'installa sur le canapé.
« Depuis le temps que je te dis qu'il faut envoyer ce vieux tacot à la fourrière. » Alors là, c'en était trop pour Franck, il pouvait tout supporter mais pas qu'on insulte son bébé !
« C'est pas un tacot ! C'est une Impala qui date de 67, alors attention à ce que tu dis ! » Bon, ils n'eurent pas le temps de se disputer davantage puisque le taxi arriva enfin. Franck aida sa baleine de femme à monter à l'arrière de la voiture. Une fois installée, Anastasia commença à se plaindre à cause des contractions.
« Franck, je crois que je suis en train d'accoucher ! » « Sans blague ? Je pensais qu'on allait à l'hôpital là parce que tu souffrais d'incontinence et que c'était dans ta pisse que j'ai glissé... » « Non, mais t'es con ou tu fais exprès ? La petite arrive là, elle sort, je la sens ! » Franck devint alors blanc comme un linge, il attrapa l'épaule du chauffeur pour le secouer.
« Dépêchez-vous ! Dans combien de temps serons-nous à l'hôpital. » Le chauffeur lui répondit alors qu'ils en auraient pour au moins vingt minutes. Franck ouvrit de grands yeux d'étonnement, vingt minutes ? Mais Anastasia ne pourrait jamais attendre aussi longtemps ! Celle-ci poussa un hurlement déchirant en agrippant la main de son mari tellement fort qu'il poussa un gémissement.
« Bor*** de mer** ! Fais quelque chose pu***n de mer** ! » Mais Franck était complètement paumé, il posa timidement sa main sur le front trempé de sa femme.
« Allez, fais le petit chien... » Mais la blondinette lui répondit d'une voix aussi rauque qu'un monstre, elle était possédée ou enceinte ?
« Ton con***d de chien tu peux le foutre au c** ! Aide-moi à accoucher plutôt ! » Le visage du jeune homme se décomposa alors qu'il passa sa tête entre les cuisses de sa femme.
« Oh mon Dieu ! Mais c'est crade, je peux pas faire ça ! » Anastasia commença à perdre patience, oui, oui, elle était patiente encore là.
« Tu te fous de ma gueule là ?! D'habitude t'es le premier à vouloir foutre ta tronche entre mes cuisses et là ça te dégoûte ?! C'est toi qui m'as foutu dans cette merde alors fais la sortir tout de suite ! » Franck n'avait d'autre choix que de jouer son soumis, oui, règle n°1 : ne jamais contredire une femme enceinte, surtout les femmes de cette famille qui avaient un caractère de chien ! Timidement, il attrapa la tête du nourrisson déjà sortie.
« Eh, rassure moi, ton vagin va pas rester aussi large après hein ? Il sera plus aussi étroit qu'avant ? » Mais le regard que lui lança sa femme le dissuada de poser plus de questions. Après de gros efforts, et après avoir failli s'évanouir à trois reprises, Franck réussit à faire sortir sa fille qui se mit à crier. Tout fier de lui, les larmes aux yeux, il la prit dans ses bras alors que sa femme se laissa retomber sur la banquette arrière. Et ce fut à ce moment qu'ils arrivèrent à l'hôpital. Franck avait fait naître sa fille, tout seul comme un grand et tout s'était bien déroulé. Ainsi commença la vie de Maxine...
« Papa, j'ai une question. Comment on fait les bébés ? » Franck était assis pénard sur le canapé, lisant son journal et sirotant son café quand Maxine s'était installée sur ses genoux pour lui poser cette question. En effet la petite puce s'était toujours montrée très curieuse, et à six ans, elle se posait tout un tas de questions. Mais que répondre à ça...? Franck n'en avait pas la moindre idée. Il lui donna alors une réponse complètement ridicule.
« Tu vois dans Dumbo ? Au début du film ? Tous les bébés sont ramenés par des cigognes et confiés à leur maman. Bah dans la vraie vie c'est pareil. » Max fronça les sourcils d'un air dubitatif.
« Alors c'est une cigogne qui a emmené Ted à maman ? Mais pourquoi elle a été à l'hôpital alors ? Ah je sais, c'est comme quand on doit aller chercher un colis à la poste ? En fait Ted c'était un colis ? » Franck hocha la tête, rassuré parce que sa fille répondait toute seule aux questions qu'elle posait. Le fameux Ted, de son vrai nom Théodore arriva en courant, faisant voler l'avion qu'il avait eu en cadeau à Noël. Maxine poussa un petit rire en pointant son frère du doigt.
« Ah Ted c'est un colis ! T'es un colis Ted, Ted le colis ! » Le garçonnet ouvrit grand ses beaux yeux bleus, ne comprenant pas pourquoi sa grande sœur le traitait de colis. D'abord, c'était quoi un colis ?
« Pourquoi tu dis ça ? Je suis pas un coulis moi. » La petite blonde explosa de rire en entendant son petit frère.
« Pas un coulis banane, un colis ! C'est une cigogne qui t'a déposé à maman et elle a dû aller te chercher à l'hôpital parce qu'il y avait plus de place à la poste. » Ted se gratta la nuque ne comprenant toujours pas, il haussa les épaules et repartit vers sa chambre pour jouer avec son avion. Maxine était déçue qu'il ne réagisse pas plus que ça, elle décida alors de le suivre dans sa chambre pour continuer à l'embêter un peu. Théodore et Maxine ont toujours été très proches, n'ayant qu'un an de différence, ils se comprenaient. Même s'ils avaient des caractères complètement différents. Max était une fillette pleine de vie, bruyante, casse-cou -et casse-couilles aussi- curieuse et qui aimait attirer l'attention ; alors que son jeune frère était plus timide, plus introverti, et surtout très calme. La petite blondinette ouvrit brusquement la porte de la chambre de son frangin pour lui faire peur.
« BOUH ! » Mais comme toujours il n'y eut aucune réaction de la part du garçonnet, ce qui agaça Maxine. Elle s'approcha de lui et s'assit par terre à côté de lui, regardant son avion auquel il manquait une aile. C'est alors qu'elle vit les larmes sur les joues de son petit frère.
« Oh mais qu'est-ce que t'as ? » « Je volais avec mon avion et il est tombé et il s'est cassé ! » Max prit l'avion des mains de son petit frère et l'examina d'un œil expert.
« Mais c'est rien, papa peut le réparer. Viens, on va lui demander. » Prenant la main de son frangin dans la sienne, Max entraîna le petit Teddy dans le salon où leur père était posé devant la télévision.
« Papa, tu peux réparer l'avion de Ted, il est cassé. » Franck prit le jouet et hocha la tête avant de caresser les cheveux de son fils toujours en larmes.
« Bien sûr ! C'est un jeu d'enfant pour Papa Bricoleur ça. » Mais Théodore n'était toujours pas rassuré puisqu'il éclata en sanglots.
« Mais il va plus pouvoir voler après ! » Anastasia entra au même moment dans le salon et voyant son fils pleurer, elle le prit dans ses bras pour essuyer ses petites joues potelées ruisselantes de larmes.
« Oh mais mon petit bonhomme a un gros chagrin ? Je connais le remède moi. Une bonne glace ! Qu'en dis-tu ? Maxine, tu emmènes ton petit frère au marchand de glaces, je crois l'entendre qui arrive là, pas vous ? » La fillette sautilla de joie et bizarrement son frère ne pleurait plus. Anastasia le laissa alors descendre par terre et il put partir avec sa grande sœur acheter une glace au camion du marchand qui se trouvait juste en face de leur maison. Franck se leva pour passer son bras autour de la taille de sa femme en regardant leurs enfants partir main dans la main.
« J'aimerais qu'ils ne grandissent jamais et restent des enfants pour toujours... » Pour toute réponse, son mari l'embrassa. Mais on n'est pas dans Peter Pan là, les enfants grandissent c'est ainsi...
« Maxine Summers ! Viens ici tout de suite !!! » Cela faisait bien un quart d'heure que ça gueulait dans la demeure familiale. Maxine avait cru pouvoir s'échapper sans se faire prendre mais c'était foutu. Les épaules voûtées, elle revint vers sa mère, levant les yeux au ciel.
« Quoi ? » Anastasia commençait vraiment à perdre patience là, et elle éleva la voix.
« Déjà tu ne soupires pas comme ça et ne lève pas les yeux au ciel quand je te parle ! Tu étais punie de sortie et tu es quand même allée au centre-commercial avec tes copines et en plus tu y as emmené ton frère ! Tu crois que c'est un bon exemple à lui donner ça ?! » Bon, en fait, Maxine avait été punie de sortie parce qu'elle avait dit "Putain" devant ses parents, un des nombreux mots prohibés dans cette maison. Et juste pour ça, privée de sortie pendant une semaine. C'était injuste ! Alors qu'en plus, Max avait prévu de passer le samedi après-midi au centre commercial avec ses copines pour aller manger une glace et aller voir dans un magasin de disques la séance de dédicaces de leur groupe favori : Les Wolds Apart
Mais comme elle était censée être punie, elle devait rester à la maison avec Théodore, bon, il avait onze ans et elle treize, il aurait pu rester tout seul chez eux, mais Maxine ayant toujours été très protectrice à l'égard de son frère, avait refusé de prendre un tel risque ; d'autant plus qu'il ne les dérangerait pas et puis ses copines adoraient le petit Teddy. La journée s'était bien passée, ils s'étaient amusés comme des petits fous et Max avait pu toucher la main de son chanteur préféré. Mais êtes-vous déjà allés à une séance dédicaces d'un boys-band ? C'est la folie croyez-moi ! Tout un troupeau d'ados dont les hormones commencent à se manifester, le bordel en clair ! Les filles se poussaient, hurlaient comme des hystériques et ce qui devait arriver arriva : Maxine perdit son frère des yeux trois secondes seulement et quand elle se tourna, il n'était plus là. Il avait dû se faire embarquer par la foule et là, la jeune fille commença à avoir très peur. Finalement, Théodore avait eu le bon réflexe, puisqu'il s'était rendu à l'accueil du magasin et c'est là que le directeur avait appelé leurs parents. Et depuis, Maxine se faisait passer un savon. Ted vint alors essayer de calmer le jeu et prit la défense de sa grande sœur.
« Mais maman, je vais bien regarde. Max s'est bien occupée de moi je te jure et puis c'est moi qui lui ai demandé si je pouvais aller avec elle. » Mais Anastasia ne voulait rien savoir, Franck intervint à son tour, passant un bras autour des épaules de son épouse.
« Allez, chérie. Tu as eu son âge toi aussi, ils vont bien c'est le principal. On va juste prolonger la punition de Maxine voilà tout. Elle sera punie encore deux semaines. Allez dans votre chambre les enfants, on vous appellera pour le dîner. » Max soupira, ouvrant grand les yeux quand elle eut vent de sa nouvelle punition. Elle monta en marmonnant des paroles incompréhensibles, ah c'est dur la vie quand on a treize ans. On commence à vouloir gagner son indépendance et à vouloir agir en adulte. Mais les parents de la mistinguette n'étaient pas au bout de leur peine, puis l'adolescence allait arriver rapidement...
Les années passèrent, Max avait maintenant quinze ans, elle n'était plus fan des Wolds Apart, Dieu merci ! Mais quelque chose dans sa vie commençait à changer. En effet, on ne peut pas dire le contraire, la jeune femme était déjà très belle à cet âge. Dotée d'une beauté naturelle, tout comme sa mère, elle en faisait tourner des têtes ! Pourtant, elle ne s'intéressait pas vraiment aux garçons, elle n'était pas branchée mode, maquillage... Elle était très simple et plutôt garçon manqué même. Elle adorait le football par exemple. Et d'ailleurs elle avait rejoint le groupe de football féminin de son école et elle était vraiment très douée. C'était une vraie dure à cuire, si elle tombait, elle se relevait, pas de larmes, c'est pour les fillettes ça ! A cet âge là, elle traînait beaucoup avec des garçons, sa bande de potes. Quatre garçons et deux filles. Ils étaient inséparables. Et ce soir là, comme tous les samedis soirs, ils étaient posés sur les gradins du stade à parler et s'amuser. Après quelques bières les esprits commencèrent à s'échauffer et si Max, elle, préféra enjamber la barrière pour aller s'éclater sur la pelouse, tournant sur elle-même jusqu'à se laisser tomber par terre. Sa meilleure amie, Emma, essayait de se rapprocher de Chris, ça faisait un bout de temps qu'elle en pinçait pour lui et elle avait demandé des conseils à Maxine, mais celle-ci n'avait aucune expérience de ce côté et puis comme dit plus haut, ça ne l'intéressait pas. Un autre de leurs potes, Chuck, s'était endormi dans un coin, complètement déchiré. Et enfin, Zack, un mignon petit blondinet que toutes les filles essayaient de charmer, en vain. Parce qu'en fait, le jeune homme avait déjà quelqu'un en vue, et cette personne n'était autre que Maxine. Celle-ci était allongée sur la pelouse, regardant les étoiles. Il la rejoint alors et sans prévenir lui fit tourner la tête pour l'embrasser. Mais voilà, la jeune femme était saoule et elle ... lui vomit dessus... Le jeune homme se leva en hurlant.
« Ah mais t'es dégueulasse ! J'veux plus jamais te revoir, c'est fini entre nous ! » Maxine ouvrit de grands yeux, se grattant la tête, ah parce qu'il y avait quelque chose entre eux ? Suite à ça, Zack essayait d'éviter Maxine un maximum, mais cette histoire fut révélée au grand jour et la jeune femme dut subir les moqueries de ses camarades. A chaque fois qu'un gars passait à côté d'elle, il lui tendait les lèvres avant de se reculer en faisant mine de vomir. Même si Maxine n'en avait rien à faire de ce qu'on disait d'elle, cette situation commença vite à l'agacer et elle se jura de ne jamais sortir avec un garçon. Que des sauvages !
Dix-sept ans, l'approche de l'âge adulte. A cet âge là, on se sent pousser des ailes, on s'imagine que le monde est à nous, et c'est un peu le cas. En tout cas, ça l'était pour Maxine, la jeune femme avait tout pour être heureuse. Elle avait une famille géniale, des parents aimants et un petit frère adorable ; elle avait plein d'amis, disons qu'à cette époque, Max faisait partie de ces personnes qui sont 'populaires'. Elle rayonnait, elle était belle, intelligente, amusante ... et une sacrée pétasse aussi faut le dire.
« Dégage de là sale nul ! Cette place est réservée pour les gens importants, pas pour les pauvres geeks dans ton genre ! » Vous vous souvenez de Chuck, un des amis de Max à l'époque du collège ? Bah c'est à lui qu'elle s'adressa de cette manière. En effet, le jeune homme s'était assagi, et il avait préféré se concentrer sur ses études, devenant un intello. Le groupe d'amis de Max s'était dissout après l'accident du vomi. La jeune femme avait regagné en confiance, et elle ne comptait pas se laisser emmerder à cause de cette pauvre rumeur. Alors du jour au lendemain, elle s'était transformée, devenant une fille détestable mais qu'étrangement beaucoup de monde adorait. Pétasse en puissance, le visage toujours peinturluré de maquillage, des jupes à ras la salle de jeux ... Enfin vous voyez le genre. Et à cette période, la relation entre Théodore et Max s'était quelque peu dégradée, puisque le jeune homme était toujours aussi calme et naturel qu'avant, il faisait même partie de ces personnes qui étaient contre le camp de Maxine, vous voyez, cette éternelle gué-guerre entre les intellos et les populaires. Même sa relation avec ses parents se dégradait, puisqu'elle leur répondait, se montrait insolente et bien sûr, Franck et Anastasia ne supportaient pas de voir leur fille sortir habillée et maquillée de la sorte. Mais un jour, alors qu'elle était au lycée, assise sur un banc avec son groupe de pétasses, elle vit son frère qui se faisait malmener par un de ses amis, le genre sportif balaise. Et là, c'en fut trop pour Max qui décida de prendre la défense de son frère et en voyant la réaction de ses soit-disant amis, Maxine réalisa qu'ils n'étaient pas du même monde...
« Putain Max, t'es chiante t'as encore triché ! » Pour toute réponse Ted obtint un coup de poing dans l'épaule.
« Aie ! Ça fait mal ! » Max se leva alors en criant de joie, et faisant la danse de la victoire.
« Tu as perdu, tu as perdu ! T'es vraiment un gros nazeuh ! » Ted se leva en balançant la manette par terre. Max ouvrit de grands yeux avant de se jeter au sol pour la rattraper, c'est qu'elle avait dû économiser presque un an pour pouvoir s'acheter la GameCube. Heureusement la manette n'était pas cassée, sinon là, Ted aurait pu dire adieu à ses maquettes que Maxine trouvait ridicules ! Anastasia appela alors ses enfants pour qu'ils descendent dîner et comme souvent Max eu droit à des reproches. "Tu devrais bosser un peu." ; "Trouve-toi un job." ; "Reprends tes études." ... Enfin vous voyez le genre. Les Summers avaient toujours été très 'cool' avec leurs enfants, mais ça faisait quand même deux ans que Max avait arrêté ses études, et à part faire des petits boulots saisonniers et jouer à la console, elle ne glandait pas grand chose. Pourtant, elle avait les capacités, elle aurait pu devenir informaticienne, mais la première année d'université avait été chargée et ça, la blondinette n'en avait pas l'habitude, jusque là, elle s'était toujours reposée sur ses acquis. Et puis elle, ce qu'elle voulait c'était voyager, découvrir le monde, de nouvelles cultures, etc... Mais c'est sûr que c'est pas en glandant devant sa console de jeu ou son pc qu'elle allait voir du monde, quoique d'un côté si, puisqu'elle jouait avec des personnes du monde entier. Bref, comme tous les soirs elle eu droit à ces reproches et là, elle en avait ras le bol, elle se leva de table.
« C'est bon, à partir de demain je chercherai du boulot, vous êtes contents ? » Elle monta dans sa chambre et comme elle l'avait dit, le lendemain la chasse au boulot commença. Autant vous dire, que sans aucun diplôme en poche ce n'était pas gagné d'avance. Et durant deux ans elle ne fit qu'enchaîner les petits boulots de serveuse, caissière... Elle ne les gardait jamais bien longtemps puisque avec sa grande gueule ce n'était pas évident de garder son calme face aux clients qui se montraient très souvent insupportables. Et finalement, un jour, alors qu'elle allait faire un tour dans son magasin de jeux vidéo habituel, elle vit une affiche sur laquelle était écrite 'Recherche de vendeur, déposez votre CV et lettre de motivation'. Elle se lança alors, après tout le personnel du magasin la connaissait très bien, ça faisait quand même plus de sept ans qu'elle venait acheter ses jeux chez eux. Et après avoir passer un entretien, elle obtint le job. Toute fière d'elle, alors que ce n'était pas vraiment un job d'enfer, elle courut l'annoncer à ses parents qui eux, auraient préféré qu'elles reprennent ses études mais bon...