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 gone but not forgotten (pandore)

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Kai Weiss
Kai Weiss
membre □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.

RAGOTS : 67
ARRIVE(E) LE : 02/09/2017
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Ce dont tu rêves.
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MessageSujet: gone but not forgotten (pandore)   gone but not forgotten (pandore) Icon_minitimeSam 9 Sep - 17:16

didn't mean to leave you
and all of the things that we had behind
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tu fais les cent pas, cigarette en bouche, bière en main. Les ténèbres qui arrivent, ciel presque noir qui laisse simplement apparaître une lune grise presque entière. T'observes le ciel, les étoiles qui se donnent du mal pour briller, et tu te sens petit. Les jambes qui pendant du balcon, t'écoutes le silence. Tu sais pas si tu te sens rassurer ou non. T'as tellement eu l'habitude d'entendre des chuchotements tout le temps, devant des cellules voisines, souvent de la tienne. Tu t'accroches aux barreaux du balcon, ceux qui t'empêchent de ne pas tomber, et tu trouves ça drôle, presque ironique, pour un ancien prisonnier. Une gorgée d'alcool que t'avales, que tu sens à peine. En un an, les seuls alcools que t'as pu boire c'est ceux fait illégalement par des prisonniers, dans le fond des cuisines en cachette, qu'ils vendaient cher mais trouvaient toujours preneurs. T'as jamais été un grand buveur, mais dans ce silence de nuit et ces pensées qui s'agitent, ça t'aide un peu. T'as plein de gens à voir, ta famille en priorité, sauf que t'es pas prêt. Tu veux pas voir le regard plein de honte de ton père, ou les yeux embués de larmes de ta mère, ni la colère brûlante de ta soeur. T'as pas envie de ça, t'es pas prêt à affronter des regards que tu ne sauras réconforter, déjà que t'as de la peine à le faire avec le tien. Tu souffles, tapant ton front contre le barreau, baissant alors ton regard vers le sol. Personne. T'as connu cette ville plus bruyante, plus active, et t'as comme l'impression que dans chaque chose ou personne que t'aimais, une partie n'est plus là. T'aimerais tant quitter la ville, refaire ta vie ailleurs. Ca ne sera pas plus facile, mais ça ne pourrait pas être plus difficile qu'ici. Et quand tu penses à ça, à t'en aller, à fuir, tu te rappelles. Le bracelet. Celui qui entoure ta cheville, celui qui te défend de quitter la ville pendant au moins un an. Liberté qui porte un goût amer. Clope entre tes deux doigts, en fin de vie, qui finit sa course dans le cendrier posé à tes côtés. Dernier regard vers la lune. T'en as marre de réfléchir tout le temps, à longueur de journée. T'en as marre d'être coincé ici, dans une liberté plus étouffante encore que la prison. T'en as marre de te sentir bloqué, sans chemin pour avancer. Tu grimaces en silence, te relevant pour quitter le balcon. T'attrapes une veste, et tu quittes l'appartement. Tu sais par qui commencer, pour ta rédemption. Tu te rappelles de ses longs cheveux dorés, ses airs malicieux et ses sourires fiers. Tu te souviens de chaque seconde passée avec elle, et tu te souviens de la chute. Celle qui n'a véritablement jamais eu lieu. Ca n'a duré que quelques minutes. Elle qui te rend visite en prison, toi, un oeil au beurre noir, qui échanges quelques mots à peine avant de lui faire comprendre que c'est fini, que c'est plus la peine de revenir, que rien n'en vaudra la peine. Tu te rappelles qu'à ce moment, t'étais le feu, les flammes, que t'as brûlé votre relation sans lui laisser la moindre chance. Tu te souviens que t'étais pas fier, tu l'es toujours pas, mais que t'étais certain que c'était la seule chose à faire. Tu te souviens que t'étais pas prêt à gâcher la vie d'une autre personne, déjà que t'avais gâché la tienne. Des souvenirs qui font mal, parce que ce sont les derniers. Tes pas t'entraînent jusqu'à un immeuble. Tu t'arrêtes, comme foudroyé sur place. C'est pas une bonne idée. T'avances quand même. La porte d'entrée qui s'ouvre, tu te faufiles sans un mot dans l'immeuble, regardant les boites aux lettres. Tu vois son nom, et ça te touche étrangement. Elle redevient réelle d'un coup. Tu montes les quelques marches qui vous séparent, avant de tomber devant sa porte. Son nom, à nouveau. Et tu refais les cent pas. Toquer, pas toquer ? Le faire, repartir ? T'as que deux possibilités, deux choix, et t'es incapable d'en choisir un. T'entends un bruit en dessous, quelqu'un qui rentre dans l'immeuble, et dans la panique, tu toques. Merde. C'est fait. T'as toqué. Des bruits de pas qui s'approchent de la porte, et un homme qui ouvre. Un homme ?
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gone but not forgotten (pandore)

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