Otis Abberline Admin □ Suddenly, staring at nothing, I see it. All is gradual.
RAGOTS : 97 ARRIVE(E) LE : 05/09/2017 POINTS : 40 | Sujet: DREAM ON [JOTIS] Dim 10 Sep - 23:38 | |
| DREAM ON “ft la belle Joy Otis, il ouvre péniblement un œil et regarde le cadran de ce réveil qui ne sonne jamais. Ce n’est pas un type qu’il faut réveiller à coups de hurlements stridents. Il regarde le cadran pour s’assurer qu’il a encore le temps de dormir. Aujourd’hui, la petite aiguille à dépasser midi, signe qu’il est temps de se lever et d’affronter une énième journée. Otis se lève, son corps balance un peu, l’esprit toujours dans le gaz. Il s’assied sur le bord du lit, se frotte les yeux et allume une clope qui traine dans le cendrier. La flamme consume le mégot dans un crépitement avant qu’une fumée douce s’en dégage. Le gitan se lève et enfile un jeans qui traine par terre sans mettre de caleçon : il aime les avoir libres ses boules. Comme un cycle perpétuel, il ouvre le frigo et se prend une bière qu’il avale à grosses lampées. Torse nu, il va affronter le soleil en montant sur le pont de sa péniche, tout ce qui lui reste à présent. La lumière du soleil lui fait violence, il plisse les yeux. Il respire l’odeur des arbres et écoute l’eau qui défile sous ses pieds. Il inspire de l’air pur, celui de la nature. Le bol d’air frais (et sa bière) avalés, il redescend se brosser les dents. Un coup de peigne dans les cheveux, une chemise enfilée, ainsi que ses santiags, il se prépare à sortir s’occuper de son potager. Où sont ses putains de bretelles ? Otis, c’est ce dandy qui se pavane en jeans, en chemise presque repassée et en bretelles, il a ce charme, et cette belle gueule qui ont fait son succès autre fois. Il a toujours eu du style le bougre mais sans ces bretelles, c’est comme si le monde s’écroulait. Elles sont introuvables. Alors Otis, il s’énerve et shoote dans son panier à linge sale qui se répand comme du vomi d’un lendemain de veille. « Fais Chier ».
Le brun, il glisse son portefeuille dans la poche arrière de son jeans, enfile sa veste en cuir et grimpe sur sa moto qu’il gare au bord de l’eau. Le moteur ronronne à travers les bois, la bécane, elle file vers la civilisation en direction du centre commercial. Il défie les voitures, les évite à toute allure. Il s’en fou des limites de vitesses, Otis. Il gare sa moto sur le parking et s’apprête à affronter la foule de ce gigantesque empire capitaliste. Les magasins, il les déteste et les évite autant que possible, mais les bretelles, c’est sacré. Alors, il s’engouffre le vieux et se laisse happer et bousculer par les gens en ronchonnant dans sa moustache et sa barbe de deux jours. Et puis il entre dans un magasin, il ne connait même pas le nom de l’enseigne d’ailleurs, accoste un vendeur qui lui apporte une montagne de bretelles toutes différentes les unes que les autres. Il a dû sentir que Otis, il n’était pas commode le jeune. Alors Otis, il prend les noires unies car il ne veut pas d’excentricité sur ses bretelles, les canards jaunes ou les pères noël, c’est bon pour les cravates des vieux barjos qui bossent comme PDG. Il paie et détache l’étiquette qu’il dépose avec arrogance sur le comptoir et enfile ses bretelles au centre du magasin comme si il était chez lui : il en rien à foutre.
En sortant, un sourire s’affiche sur son visage. Il remarque une douce jeune femme occupée à regarder une vitrine de lingerie. Elle est gracieuse la petite, elle est jolie comme un cœur. Il aurait bien envie de la croquer. Alors, sûr de lui comme à son habitude, Otis s’avance déterminé à accoster cette jolie brune à la peau mate. Il l’observe quelques secondes, appréciant qu’elle regarde cette vitrine sexy et alléchante. Alors il s’approche d’elle tel un prédateur et regarde ce qui l’intéresse tant.
« Il aura bien de la chance celui qui aura le plaisir de vous voir dans cette jolie tenue… »
Et il lui sourit naïvement, parce qu’il aime jouer au gros lourd qui ne se rend pas compte de ce qu’il dit. Et puis, attirer les biches et les faire se balader dans ses phrases, ça l’amuse ce con. |
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